Dans la chambre de Torben

Torben profita d'être seul dans le vestibule pour enlever rapidement son déguisement, qu'il plia et mit sous sous bras. Il allait monter à l'étage et rejoindre sa chambre, où il devrait s'entretenir avec l'inconnue qu'il avait ramenée. Enfin, inconnue, plus tellement, elle allait rejoindre ses camarades mangemorts désormais. Mais il ne connaissait rien d'elle, il devait l'avouer, hormis un talent certain pour la boxe, sorte de sport moldu. Enfin voila quoi, il s'arreta et regarda le bar, et la pétillante Mme Rosmerta. Elle lui adressa un sourire lorsqu'elle vit que son client ne rentrait pas après avoir absorbé d'alcool. Tiens, c'est vrai ça! Il n'avait rien bu aujourd'hui!

Il décida donc d'aller s'en jeter un petit, se dirigeant vers le bar avec un grand sourire. Quand la barwoman (O_O''') le vit arriver, son sourire s'effaça et lui parla froidement. Inutile d'être doué en divination pour voir qu'elle était contrariée de le voir boire autant. Mais le jeune homme s'en fichait éperdumment.

- C'est pourquoi?
demanda t'elle d'un ton glacial
- Allez, j'vais prendre un ptit whisky, oh pis mettez m'en un double s'il vous plait.

Il envoya bien vite le contenu dans le fond de sa gorge. il s'en fichait du goût, il avait pas le temsp pour ça, il en avait juste besoin pour tenir, et surtout pour calmer ses nerfs. Il en aurait rudement besoin si l'envie venait à la jeune femme de lui casser les pieds. Après avoir salué rapidement la tenancière irritée de son comportement, il gravit les quelques marches séparant le rez-de-chaussé du palier. Là, il se dirigea vers sa chambre. Quelques secondes après, il était assis dans un fauteuil, en train de regarder la jeune femme qui dormait

Deirdre continuait de toiser du regard ce sorcier qui ne semblait pas s’être rendu compte qu’elle s’était réveillée. Il avait l’air dans ses pensées, presque inquiet. Elle se demanda ce qui pouvait tant l’inquiéter, mais en fait, en y réfléchissant, elle s’en fichait, c’étaient ses problèmes. Par contre, ce dont elle ne se fichait pas, c’était ce qu’elle allait devenir, elle frissonnait, elle avait froid malgré qu’elle était toujours dans ses draps. Il semblait déjà être le soir, elle avait donc dormi toute la journée sans s’en rendre compte, était-il resté dans ce fauteuil pendant tout ce temps ? Elle en doutait, après tout, il ne semblait pas être un homme très patient, elle en avait eut un bref aperçut dans la cabane hurlante.

Deirdre hésita à parler, d’un côté, elle avait pleins de questions à lui poser, elle ne savait ni qui il était, ni où elle était. Mais d’un autre côté, elle était fatiguée pour entamer une longue conversation, qui se révèlerait certainement houleuse, en effet, elle avait la ferme intention de ne pas lui faire une auto-biographie orale…

- Qui êtes vous ? Demanda-t-elle en rompant le silence qui était installé dans la chambre depuis sans doutes toute la journée. Sa voix était un peu agressive, ou plutôt, sur la défensive serait plus approprié, malgré que ce sorcier l’avait sauvé et emmener jusqu’ici, elle ne s’était pas encore décidée à abandonner son agressivité naturelle.

Elle continuait de le toiser d’un regard sans confiance, mais ce dernier n’exprimait pas toute la haine qu’il avait exprimé la veille. La jeune fille n’avait pas mangé ni bu depuis au moins une journée entière, et elle commençait à avoir soif, mais elle ne le montra pas.

Torben était en train d'élaborer la suite des évènements lorsqu'il remarqua que la jeune femme était réveillée. Elle s'était redressée, et assise, dos au mur. Les draps tirés sur son corps, elle le regardait avec méfiance. Torben sourit. Normal, après ce qu'il s'était passé cette nuit entre eux, elle n'allait pas non plus lui donner une confiance absolue. Ce serait de toutes façons une erreur de sa part. Il avait appris à ses dépens que personne ne méritait une confiance absolue. Cela comportait trop de risques.

Elle lui demanda qui il était, sur la défensive. A ben oui, c'est vrai, il n'avait même pas pu se présenter! Il l'aurait sans doute déjà fait si elle ne l'avait pas agressé la veille. Bon, il reconnaissait qu'il y était allé un peu fort, mais au final la soirée fut profitable au mangemort. Il avait certes récolté quelques blessures, dont une fort vilaine à l'épaule, mais la jeune femme n'avait pas été en reste. Elle serait morte s'il ne l'avait pas ramenée ici. Bon, encore une fois, les pensées de Torben l'avait fait dévié du sujet et il se rendit compte que cela faisait plusieurs secondes qu'elle lui avait dit ceci, sans qu'il ne lui réponde. Il ne pouvait pas se permettre de donner son véritable nom, et encore moins son prénom. Ils n'en étaient pas encore là. Elle pouvait très bien être un espion du ministère ou d'une tierce faction.

- Je m'appelle Hans Frei, je suis étranger. Comme tu le sais, je suis un mangemort. Tu n'as rien à savoir de plus pour l'instant. Et toi, qui es-tu? Comment est ce que tu te sens?
dit il calmement

Deirdre l’observa, toujours méfiante. Pourquoi elle ne devrait pas avoir à en savoir plus sur lui pour l’instant ? Elle était à sa merci, il avait essayé de la détruire, mais n’avait finalement détruit que sa dogue, soit tout ce qui comptait pour elle, et maintenant, il l’avait emmener dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Non, elle trouvait que la moindre des choses était de lui en dire un peu plus sur lui. Mais elle ne se braqua pas, elle en demeura juste encore plus méfiante, et après tout, qu’est-ce qui lui disait qu’il ne mentait pas ? Un étranger ? Il semblait pourtant bien connaître les lieux, et la langue aussi…

- Heither, répondit-elle en mentant. Et d’un côté, elle ne mentait pas complètement vu que c’était son deuxième nom.

Elle ne voulait pas non plus dire son nom de famille, elle ne connaissait pas les intentions de cet homme, et si elle venait à faire une erreur, qu’elle pourrait regretter par la suite, il aurait bien plus de facilité à la retrouver si elle donnait sa véritable identité. Bien sûr, ce n’était qu’une éventualité, mais Deirdre n’avait jamais été très fiable, appartenir à quelqu’un ? Jamais. Jamais elle n’avait ni appartenu, ni servit quelqu’un d’autre que elle et la jeune fille ne connaissait donc rien à la loyauté.

- J’ai soif, ajouta-t-elle sur un ton légèrement agressif encore. Elle savait qu’il devait bien s’en foutre de comment elle se sentait, c’était bien lui qui l’avait mise dans cet état…

Torben la regarda un instant, puis se leva du fauteuil. Il alla chercher une cruche d'eau. Eh oui, de l'eau! Il en avait dans sa chambre! Bon, ok, sa faisait bien une semaine qu'elle était restée dans sa cruche, mais bon il la donna quand même à Heither. Il la regarda boire et se demanda si elle lui avait menti. Probablement. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, lui-même ayant dû user d'un tel stratagème. Le jeune estonien se dit qu'il était temps de parler un peu à Heither de son nouveau boulot. Bien sûr, il ne donnerait pas de noms ni de renseignements inconnus du minisètre, mais il devait quand même lui dresser un tableau de l'organisation qu'elle venait de rejoindre.

- Ok Heither. Nous devons discuter de certaines choses. Déjà, tu ne me parles plus comme ça. Jamais. Si tu te permets de me reparler sur ce ton je finis ce que j'avais commencé hier, compris?
Torben n'attendit pas la réponse et enchaina.

- Bon, vu que tu as l'air complétement paumée, je vais t'expliquer dans quoi tu t'es lancée. Tu n'es pas sans savoir que le pays est dirigé par le ministère de la magie. Notre organisation, sous les ordres du plus grand sorcier de tous les temps, Lord Voldemort, le combat et veut le renverser. Nous infiltrons les infrastrcutures de ce pays afin de mieux l'abattre, nous faisons régner la terreur, nous sommes les mangemorts. Et nous serons les maîtres du nouveau monde. Es-tu prête à nous rejoindre?

Hans, si tel était son nom, lui apporta une cruche pleine et un verre. Elle se servit, regarda l’eau, et trempa son doigt dedans, ce qui confirma ses inquiétudes, l’eau n’était pas très fraîche, pas du tout même. Mais elle s’en contenta, de toutes façons, elle doutait que le sorcier irait lui chercher une autre cruche d’eau, fraîche cette fois-ci. Elle bu donc son verre en le fixant d’un regard noir et méfiant. Puis, une fois le verre vide, elle le reposa d’une main sur la table de chevet qui se trouvait à côté d’elle, de son autre main, elle tenait toujours le drap qui la couvrait.

Elle arqua un sourcil quand il lui annonça que plus jamais elle ne devrait lui parler comme elle lui parlait, et en plus, il la menaçait. Ce n’était pas la meilleur solution pour la faire obéir, et elle s’étonna d’ailleurs qu’il ne l’ai pas encore compris… Mais elle ne répondit pas et le laissa continuer, se braquant contre tout ce qu’il disait, elle ne l’écoutait d’ailleurs plus que d’une oreille et regardait par la fenêtre.

Puis il lui demanda si elle était prête à les rejoindre, elle le fixa quelques secondes. Le dévisageant de façon fort incorrecte puis réfléchissant à tout ce qu’il venait de dire, un combat contre le ministère anglais (dont elle ne savait pas grand chose), eux, les maîtres du monde à venir,… Elle se demandait si il n’exagérait pas un peu mais bon, peu lui importait. Elle n’était pas très motivée, pas très motivée pour faire quoi que ce soit, même pour vivre.

- Est-ce que j’ai le choix ? Demanda-t-elle d’un ton toujours aussi agressif en le toisant toujours de son regard noir.

Heither était visiblement rebutée par la qualité de l'eau, mais Toirben n'en avait que faire. Il s'était déjà satisfait de moins lorsqu'il était en campagne. Lorsqu'il commença son speech, et qu'il lui intima de ne plus lui parler ainsi, elle se braqua et ne le regardit plus. Il semblait même qu'elle ne l'écoutait pas. Torben sentit à nouveau la colère monter en lui. Il venait bien de lui dire d'arrêter, mais il se força à contenir sa rage pendant quelques minutes, le temps de terminer.

Il sortit sa baguette, sourit et appuya sur le bandage qui ceignait ses côtes fracturées. Il poussa fort, de façon à lui faire le plus de mal possible.

- je t'avais prévenu. Si tu recommences je te tue.
dit il d'un ton froid.

- Et non, tu n'as pas le choix. Ou tu nous rejoins et tu vis, ou tu refuses et je te tue. Au choix. Mais je pense savoir que tu n'es pas encore prête à mourir je me trompe?

Torben éclata d'un grand rire froid et cruel. Elle posait décidément trop de questions cette petite. Lui? Etait-il prêt à mourir? Sans doute l'était-il trop. Il avait cotoyé la mort depuis sson adolescence, lorsqu'il se battit dans son pays contre les seigneurs voisins ou les incursions des bêtes sur leur territoire. Oui, il avait très tôt développé un lien étroit avec la mort, Il en avait vu des gens mourir. Des soldats éventrés dans la neige, des civils écorchés dans leur village incendié. Une chasse au vampire aussi, avait laissé de sanglants souvenirs dans la mémoire de Torben. Il en avait vu plus qu'a son tour d'ailleurs. Mais il était aujourd'hui indifférent à tout cela, et était parfaitement conscient qu'il pouvait passer d'un instant à l'autre de vie à trépas. Il s'y était longuement préparé et aujourd'hui il pouvait agir en tant que soldat, prêt à jouer sa vie sans aucun remord et surtout prêt à jouer celle des autres, il n'était pas mangemort pour rien après tout.

- Oui, sans doute plus que tu ne le seras jamais.
répliqua t'il d'un ton froid alors qu'elle lui dégageait le bras.

- Tu es courageuse, voire téméraire. Tu sais aussi être cruelle et sans pitié. Ne crache pas sur ce que tu es et rejoins nous. C'est la dernière fois que je te le demandes

Torben fut ravi de l'entendre dire qu'elle était prête, mais en étudiant son visage et ses gestes il vit qu'elle n'avait aucne foi en leur cause, ni aucune conviction. Elle était là par obligation. Le Seigneur Des Ténèbres n'avait pas besoin de mangemorts ainsi. Elle ne pouvait pas els rejoindre, cela mettrait l'organisation en danger. Comme elle ne connaissait rien sur le mode de fonctionnement des mangemorts, il décida d'en faire une simple indic'. Il ne pouvait pas prendre le risque de l'initier tout de suite sur les chemins de la damnation. Il décida du rôle mineur qui lui attribuerait.

Torben se leva et alla fouiller dans sa malle. Il en sortit une petite bourse dont il compta les pièces. Il lui mit dans la main et lui tendit ses vêtements. Elle avait de quoi subsister. Devant son regard d'incompréhension, il ne pouvait que lui donner les raisons et ses premiers ordres. Ses premiers mensonges aussi.

- Bien, très bien. Voila de quoi te débrouiller quelques temps. Je vais te donner quelques consignes très simples, avant de passer à tes instructions. Tout d'abord, ne souffle jamais mot sur notre rencontre. Ensuite, ne mentionne jamais mon nom, ni le tiens. Utilise Heither
dit il avec un sourire indiquant qu'il avait compris.

- Ensuite, ne viens plus jamais me voir ici. Et n'envois jamais de hiboux. Je n'ai normalement pas le pouvoir te t'assigner une mission, mais je pense que l'on peut faire une petite entorse au réglement. Tu te faire embaucher au ministère en temps que membre de la brigade de la police magique. Ne t'inquiètes pas, ils ont besoin de monde en ce moment, ils ne seront pas trop regardant. Tu me fourniras toutes les informations dont tu auras accès. Nous nous rencontrerons une fois par mois pour que tu me fournisses les renseignements. Cette rencontre aura lieu au magasin des farces et attrapes Weasley. Compris?
demanda t'il

Il n'avait pas dévoilé tous les détails de l'opération, car après tout c'était à elle de se débrouiller pour faire ses preuves. Il était conscient qu'il pourrait être trahi, c'est pourquoi il avait décidé de partir le soir-même en prenant ses cliques et ses claques et de disparaître.

Il se leva pour aller chercher une petite bourse dans sa malle, elle le suivit du regard, il compta chaque pièce. Puis il revînt vers elle et lui tendit la bourse, et ses vêtements qu’elle prit avec elle, sans se bouger pour autant. Deirdre le regarda alors, une lueur d’incompréhension dans ses yeux, puis il prit la parole, et commença à lui expliquer, ou plutôt lui exposer ce qu’il attendait d’elle.

Elle l’écouta avec attention mais eut du mal à tout suivre, elle était encore en état de choc. Il savait qu’elle lui avait mentit quand elle lui avait dit son nom, mais ignorait comment. Elle pensait pourtant n’avoir laissé paraître aucun signe. En l’écoutant, plus il parlait, plus elle comprenait qu’il essayait de l’éloigner un peu de leur organisation. Il lui donnait le moins de renseignements possibles et tout lui semblait flou. Elle en comprit que le manque de confiance dont elle faisait preuve était réciproque. La jeune fille regarda la bourse qu’il venait de lui donner, se demandant ce qu’elle allait faire avec ça, c’était un peu léger par rapport à ses attentes, mais bon, elle ferait avec, pour commencer. De toutes façons elle n’avait pas le choix. Puis il lui parla d’un magasin de farces et attrapes, Weasley… Où était-il ? Elle n’en avait aucune idée. « Compris », ce mot était très peu adapté, en fait, elle ne savait pas du tout comment faire. Elle se rendit alors compte à quel point, lui, n’avait pas compris. Qu’il n’avait pas compris qu’elle ne savait presque rien de la magie. Elle savait à peine transplaner, enfin, elle savait transplaner… En théorie. Jamais elle n’avait eut l’occasion de passer son permis. Ce qui pouvait se révéler être un avantage pour elle, car n’étant pas inscrite sur les listes du ministère, si un jour elle serait recherchée par ce dernier, ce qui risquait de se produire si elle devenait mangemort, le ministère ne pourrait pas facilement assimiler ses déplacements à sa personne. Elle le fixa puis répondit, de la voix docile qu’elle avait adopté à contre-cœur :

- Non je n’ai pas compris. Je ne sais ni où se trouve cette boutique dont vous me parlez, ni comment m’y rendre. Elle laissa passé une fraction de seconde avant de reprendre, pour ne pas prendre le risque qu’il commence à croire qu’elle venait de lui répondre ça en signe de refus : J’en suis désolée.

i]Torben scruta le visage de la jeune Heither. Il n'y décela aucun refus, mais tout de même de la contrariété. Elle était encore jeune et inexpérimentée pour une telle mission, mais le mangemort pensait qu'elle serait capable de réussir, sinon il ne lui aura pas donné ses instructions. Bon, elle avait peu de chances de réussite, mais si elle y parvenait, elle ferait une recrue formidable pour leur organisation. Dans tous els cas, il espérait qu'elle ne le décevrait pas. Bien entendu, elle le contredit encore. Bon, Torben se força à se calmer, sachant très bien que la jeune femme avait compris où il voulait en venir et la mission. Il voulait qu'elle se débrouille seule pour trouver les informations qu'il lui fallait. Elle s'excusa et le mangemort crû un instant qu'elle refusait, mais non, apparement elle voulait qu'il lui en dise plus. Dommage pour elle.[/i]

- Je pense que tu as comprit qu'il s'agit d'un test. Je ne te cache pas que ce sera long et difficile, mais la récompense sera à la hauteur de la difficulté. Tu vas devoir apprendre à te fondre dans la masse, et je te recommandes vivement de ne faire confiance à personne.
dit il

- Maintenant, va.

Tout au long de la discussion, Torben ne manqua pas de percevoir un changement certain dans l'attitude de la jeune femme. La violence et l'aggréssivité avait laissé la place à un certain calme apparent tout au moins. Par contre, la haine et la colère qu'elle ressenait contre lui semblaient toujours présents, ce qui était normal vu ce que Torben lui avait fait subir. Enfin bon, c'était pas de sa faute alors on va quand même pas revenir dessus ^^. Cependant, lorsqu'il lui demanda de partir, une lueur d'énervement revint dans les yeux d'Heither. Ah oui, il avait oublié ce petit détail. Enfin, c'était un peu déplacé de la part de la jeune femme, après tout, il avait bien dû lui enlever els vêtements pour la soigner. Mais en tant que Noble et Gentlemant, il n'en avait bien sûr pas profité pour faire quelque chose qui pourrait porter atteinte à l'honneur de la jeune femme. Bon, elle avait marqué un point, et il ne voulait pas la contrarier. Au contraire, cela pourrait la mettre en confiance. Il se leva et se retourna, marchant vers la porte. Il s'arreta juste avant de l'ouvrir.

- Je te laisse dix minutes, après tu devras partir. Plus vite tu commenceras mieux cela sera. N'oublies pas mes consignes et tu resteras en vie. Bonne chance Heither.
dit il sans se retourner, avant de sortir de la chambre

Son nouveau « mentor » ne sembla pas se mettre en colère lorsqu’elle lui demanda très explicitement de sortir de la chambre. Il se leva et se dirigea vers la porte, mais s’arrêta avant de l’ouvrir, sans se retourner, il lui annonça qu’il lui laissait dix minutes, après lesquelles elle devrait partir. Il lui souhaita bonne chance et ouvrit la porte avant de la franchir. Elle resta quelques secondes dans le lit, sans bouger, réalisant que cet homme venait de bouleverser sa vie. Lui avait-il donné un sens ? Elle n’en savait rien, du moins, pas encore. Seul le destin le lui dirait.

- Merci, répondit-elle en s’adressant à la porte fermée. Elle ne voulait pas qu’il l’entende, ce n’était pas parce qu’elle avait adoptée une attitude plus docile qu’elle en avait totalement laissé tombé son orgueil.

Puis elle se redressa, Deirdre avait toujours ses vêtements et la bourse qui lui avait donné dans ses mains, elle posa la bourse sur la table de chevet et enfila ses vêtements, qui, après réflexion, faisaient sans doute un peu trop « moldus » pour qu’elle aille postuler au Ministère de la Magie en temps que membre de la brigade magique. Elle regarda sa bourse, elle ne possédait pas beaucoup d’argent et devrait choisir un autre moyen pour faire bonne impression, d’un point de vue vestimentaire. Mais ça ne faisait rien, elle se débrouillerait, comme elle l’avait fait pour survivre jusqu’à maintenant.

Elle prit la bourse, jeta un dernier coup d’œil au lit vide, puis balaya la chambre du regard, avant de se décider à la quitter. Elle sortit et décida d’aller se promener dans le petit village, en cherchant une boutique de robe de sorcière.