Rentre dans sa salle commune (PV Gabriel)

"Hey là ! Doucement..." fit Gabriel en levant ses mains, alors que la jeune fille avait levé sa baguette.

Il ne voyait pas son visage, et dû s'incliner un peu pour aperçevoir ses yeux.

"Salut." dit-il d'une voix posée.

Son regard se posa sur son écusson...

*Serpentard...* pensa-t-il.

C'était une jeune fille...de Serpentard...il allait donc être prudent et éviter de lui faire peur où de lui faire du mal. On ne sait jamais, c'était peut-être une connaissance à Andréa.
Elle lui en voudrait certainement d'attaquer l'une de ses amies...

Mais si c'était quelqu'un qu'elle n'aimait pas, Gabriel s'en donnerait à coeur joie !

Il n'avait pas le souvenir de l'avoir déjà vue dans le château, mais après tout il était très vaste et Gabriel n'était là que depuis quelques semaines.

Gabriel resta quelques secondes figé d'étonnement lorsque il vit que la jeune Serpentarde connaissait son nom... Mais il compris avec la suite de ses paroles qu'elle connaissait Andréa, et que la jeune fille lui avait parlé de lui...

Il eut un sourire, très flatté...mais un peu inquiét tout de même.

Apparemment, Andréa était resté vague en parlant de lui, et c'était tant mieux.

La jeune fille regarda son écusson et Gabriel cru percevoir une once d'ironie dans sa voie lorsqu'elle constata à voix haute qu'il était à Serdaigle.

Puis elle se présenta, Sylvina Oro...et lui tendis la main.

Gabriel la saisis avec douceur.

"Et bien je suis enchanté Sylvina."

C'était donc une amie d'Andréa... Pas de faux pas, Gabriel ne devait pas s'attirer les foudres de sa bien-aimée.

"Elle...elle t'a parlé de moi ?"

Gabriel était curieux. Il voulait savoir ce qu'avait dit Andréa, d'une part car il sentait son coeur s'envoler à chaque fois qu'on lui parlait d'elle, mais aussi car il avait un peu peur qu'elle ait dit quelque chose qui le mette en mauvaise posture.

Andréa était restée vague...Gabriel en fut soulagé, bien qu'il ne le montra pas. Il s'efforçait de rester le plus impassible qu'il pouvait, mais ne pu contenir un sourire satisfait lorsque Sylvina lui dit qu'Andréa était amoureuse de lui.

Mais il en fut aussi un peu gêné, d'avoir à parler d'elle devant quelqu'un d'autre...et surtout de leurs sentiments.

Je ... je pourrais tout de même savoir ce que tu fais dans les cachots?
Car habituellement, les élèves en dehors des serpentards ne s'aventurent que très rarement ici.

"A vrai dire, Andréa n'est pas dans les parages, car elle m'a dit qu'elle avait des choses à faire aujourd'hui. Mais c'est ici que nous nous sommes rencontrés...alors cela me fait plaisir de revenir ici..." fit-il en baladant son regard sur les murs pourtant froids et humides du cachot.

"Et puis...j'ai beau être un Serdaigle, je ne cache pas ma part d'ombre...qu'il y a en chacun de nous. J'aime bien les endroits dans lesquels on a le sentiments que ce cachent des milliers de mystères..."

J'ai du mal
à croire qu'une part d'ombre réside en toi. Mais si tu es avec Andréa,
c'est que tu n'es pas du côté du bien ... enfin je l'espère pour toi.

Gabriel eut un sourire...Andréa était-elle si différente avec lui qu'elle ne l'était avec les autres ? Car avec lui, elle était extrêmement gentille, attentionnée...
Il se demanda un instant de quel côté lui-même était vraiment.

*Aucun...* pensa-t-il.

En fait, ce qui était très difficile à gérer pour lui était qu'il avait en quelque sorte un pied dans chacun des deux camps... Deux facettes si différentes.

Et quels mystères se renferme dans ces murs?

Gabriel eut un sourire. Il avait vraiment un visage d'ange, et encore plus lorsqu'il souriait. Mais c'était une sorte d'ange déchu, rejeté du ciel, abandonné.

"On ne le sait pas, justement, c'est pour cela que c'est si intéressant. Des cachots...des gens y ont souffert, certains y sont peut-être morts...C'est terrible et pourtant...ils ont laissés leur traces, impalpables, inaudibles...mais elles sont là."

Gabriel se tu un instant. Sylvina allait le prendre pour un fou... mais tant pis.

"Enfin...si tu es du côté du mal comme tu sembles l'insinuer, tu dois comprendre cela..."

Cette fille n'a rien à voir avec Andréa. Voilà ce que se dit Gabriel en entendant ses paroles. Elles étaient presques...inquiétantes.

En réalité, ce qui inquiétait le plus Gabriel n'était pas vraiment l'étrange comportement sombre de Sylvina, mais l'effet qu'il pourrait avoir sur lui. L'obscur appelle l'obscur...

*Exitant ? La souffrance ? Montre lui ce que c'est, Gabriel, de souffrir...Pour qu'elle puisse voir si elle a toujours le même avis ensuite...*

"Ce qui m'a séduit chez elle, c'est l'humanité qu'elle à su garder, et ce malgré les difficultés."

Il parlait pour oublier la voix de la bête qui lui murmurait à l'oreille : réveille-toi, vampire !

"Et que compte-tu faire de ce côté sombre dont tu semble si fière ? Après Poudlard je veux dire... Tu vas aller t'enrôler chez les mages noirs ?"

"..."

Pour le coup, Gabriel resta sans voix.

*Pas humaine ? Combien de vampire y avait-il dans cette école ?*

Evangeline, lui...Non, elle n'était pas un vampire. N'osant pas trop réveiller ses sens de peur de réveiller également son démon, Gabriel les mis en alerte suffisemment pour voir qu'elle n'était pas vampire...par contre, il n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle pouvait être.

Décidant de prendre cela à la rigolade, il fit :

"Pas humaine ? Vraiment ? Tu as l'art d'éveiller la curiosité. Qu'es-tu donc, si tu n'es pas humaine ? Un dragon ? Un troll enfermé dans un si joli corps ?"

Le dernière remarque de Sylvina, au sujet de son avenir, le fit sourire. Elle n'était pas bête au point de se laisser enbobiner pour servir corps et âme un Lord, aussi puissant soit-il.

Sylvina se mit à rire, un rire clair et franc. Elle fit une petite moue

Un troll? moi? Tu plaisante, non!
Ma mère était une ...

Pour toute réponse elle déploya ses ailes, cela avait une allure spéciale danse les sombres cachots.

Cela fait que je suis à moitié fée, et j'ai aussi une descendante d'une vélane.
Je ne suis pas du côté du mal par nécessité, mais parce que ... je le ressent en moi.

Sylvina parlait d'une voix mystérieuse, elle ne voulait pas montrer à tout le monde qui elle était, enfin ses origines. Mais elle pensait qu'elle pouvait avoir confiance en Gabriel, Andréa l'aimait, et cela suffisait pour Sylvina.

Mais pourquoi cela t'intéresse, ... de savoir ce que je suis réellement?

Ne sachant pas si il pouvait avoir confience en elle, Gabriel sentait pourtant qu'elle disait la vérité.

*Une fée ? Une Vélane ? Tiens donc, et quel goût cela peut-il avoir ?*

"Avoue que ce n'est pas courant de rencontrer des gens qui ne soient pas humains ici..."

Il avait dit cela sans réelle conviction, car il ne le pensait pas du tout, bien au contraire.

Elle ressentait les mal en elle...Voilà qui avait attiré l'attention de Gabriel. Comme il comprenait !

Il s'attendait à tout maintenant dans cette école, il y avait rencontré des gens que jamais il n'aurait imaginé croiser, surtout dans une école.

Son démon était réveillé, il le sentait grogner. Mais il le contrôlait, pour l'instant.

"Je...j'ai pas mal de choses à faire, je ne vais peut-être pas te déranger plus longtemps..."

Tu ne me
dérange pas tu sais ... et d'ailleurs ça me fait plaisir de discuter
avec moi. Les amis des mes amis sont mes amis, comme on dit.

Gabriel eut un sourire, elle n'avait pas tort, mais il ne fallait pas faire de cela une règle absolue, et il le savait bien.

Tu ne semble pas convaincu par ce que tu viens de dire, tu as peut être rencontrer notre vampire, notre mascote.

A ces mots, Gabriel se raidit, son visage devint grave, sombre...Oui bien sûr, il voyait parfaitement de qui elle voulait parler.

"Je sais bien qui c'est oui..."

Il n'osait pas en dire trop, ne voulant pas être rapproché d'Evengeline pour quoi que ce soit, st surtout pas pour sa...nature.
Pourquoi parlait-elle de cela tout particulièrement ? Avait-elle des doutes sur lui ? Non, elle abordait le sujet tout naturellement, simplement car ils étaient partit la dessus en début de conversation.
Ce n'était que pour cela...du moins espérait Gabriel.

Et pourtant, un ton, une nuance dans la voix de Sylvina recommandait à Gabriel la prudence.

Celle qui a
faillit tué notre directrice, ... mais aussi Andréa. Cette fille rôde
dans le château, et on ne lui dit rien. Je n'ai rien contre les
vampires, mais elle s'est attaquée à une de mes amies et ça elle le
paiera chère.

Son coeur sembla rater un battement, puis s'arrêter. Le point de non retour était dépassé, son démon, et lui même d'un certain côté, n'avaient plus qu'une idée, une seule...tuer Evangeline.

S'efforçant de se raisonner, Gabriel ne dit rien. Il devait attendre d'être plus calme pour reprendre la parole, sans quoi sa colère serait visible à ses kilomètres.

D'un autre côté, il avait de bonnes raisons d'être en colère...

*Andréa...Andréa...*

Oui, il avait envie de la tuer à cet instant, Evangeline. Et pourtant, d'un autre côté, il la comprenait.

"Je comprends, et j'aurais l'oeil sur elle plus souvent désormais, sur la vampire..."

Il était déstabilisé, et cela lui arrivait rarement.

Oui, Gabriel était furieux, et après les propos de Sylvina, il l'était aussi contre elle. Evangeline était loin d'être invincible, et par ailleurs, Gabriel se demandait si la Serpentarde aurait voulu le faire souffrir autant si elle savait qu'il était comme Eve...

"Je l'ai vu, je lui ai parlé, et je suis toujours vivant. Elle n'est pas invincible, elle est juste partagée entre deux sentiments contradictoires. Je sais bien que les Serpentards se mettent difficilement à la place des gens, bien qu'Andréa le fasse parfois, mais je pense que faire souffrir les gens gratuitement ne sert à rien, ça ne la rendra que plus agressive..."

Il savait très bien de quoi il parlait, car bien que pas tout à fait identiques, leurs personnalités fonctionnaient un peu de la même façon.

"Je lui en voudrais d'avoir fait du mal à Andréa, je lui en veut...beaucoup. Mais je ne sais pas dans quelles circonstances cela s'est produit, alors je ne chercherai pas à la venger."

Quelque chose en lui le poussait à défendre Evangeline malgré tout, et à provoquer Sylvina.

"Si je te disais que je suis également un vampire, voudrais-tu aussi me faire souffrir ?"

"Je n'ai pas dit que je l'étais...ce n'est qu'une hypothèse." fit Gabriel, qui sentait en lui son démon parfaitement réveillé et voulant s'amuser un peu.

"Et je n'ai pas vraiment envie de te prouver quoi que ce soit, pas à toi, et ce seulement par respect pour Andréa."

*Si si si si si !!! Montre-lui ! Il faut qu'elle voit ! qu'elle voit ! Qu'elle sente !*

Sylvina lui donnait se parole de ne pas en parler, mais après tout, qu'importe. Une fois son démon prenant le contrôle de lui, Gabriel n'avait plus peur de rien, et toute l'école pouvait bien l'insulter, le rejeter ou vouloir sa mort, il trouverait certainement à s'en amuser.

"Je ne me cache pas, regarde". fit-il en écartant les bras, comme pour défier quiconque voulant le regarder.

"Le fait qu'Andréa soit avec moi, elle court un danger, chaque fois...Je ne peux résister à l'appel de son sang, c'est mes envies de vampire, et c'est incontrôlable."

Qu'espérait-il ? Enerver la jeune fille ? Peut-être bien, la provocation était l'un des jeux préférés de son côté démon.

Gabriel se répéta les dernier mots de Sylvina. Elle avait confience en lui... Voilà qui n'était pas courant...et agréable.

"Je te remiercie de ta confience...même si c'est essentiellement pour Andréa, et non véritablement pour moi. Je ne te provoque pas...ou pluôt si, mon côté vampire aime provoquer..."

Il n'y avait donc que des filles dans ce château ? Comment pourrait-il résister à ses instincts dans ces conditions ?
Se disant qu'il faudrait qu'il se trouve une école de garçon, Gabriel fit un pas en direction de Sylvina.

Même dans une école de garçon, il trouverait le moyen de les attirer à lui...voilà ce qu'il pensait, à cet instant.

Il termina sa phrase, d'un ton neutre.

"...et il a faim."

Il n'avait pas prit un air menaçant, il ne s'était pas transformé, ce n'était qu'un ton de constatation et rien de plus.
Oui, il avait faim, mais ne la toucherait certainement pas, car la face humaine de Gabriel veillait, et avait d'autant plus de force et de courage qu'il touchait, même de loin, à Andréa.

Sylvina lui dévoila son cou. Le démon enfermé dans Gabriel jubilait, mais l'humain prit peur...

*Non ! Non ! Calme-toi...calme-toi...*

*Hahaha ! Il y a dans ce château beaucoup de volontaire à la morsure !! J'aime cet endroit !!*

*C'est une amie à Andréa...Je ne peux pas...*

Mais Sylvina sembla lire dans ses pensées et lui affirma qu'elle n'en parlerait pas...

Son démon était fou. Tout le poussait à se nourir du sang de la jeune Serpentarde.

Gabriel livrait un combat intérieur titanesque. Luttant pour fuir, son autre luttait pour voir du sang, le sentir, le goûter.

Il s'avança vers Sylvina...toujours avec son apparence humaine.

*Le sang de Vélane ! Le sang de fée ! Quelle douceur, quelle onctuosité !*

Son démon chantait. Gabriel hurlait mentalement.

Il prit Sylvnia par les épaules et pencha la tête pour approcher les lèvres de son cou...

Soudain, il recula, regarda la jeune fille, puis enfoui son visage dans ses mains.

"Non ! Non ! Aaahh ! Mais lâche-moi ! Je ne veux pas !"

Il avait crié à voix haute, ne pouvant plus contenir plus longtemps sa douleur.

Mais, comme toujours, son démon gagna, et l'humain, battu, se recroquevilla dans un coin sombre de son être.

Dans un grognement, Gabriel se jeta sur Sylvina et la plaqua contre le mur, une main sur sa gorge.

"Tu crois qu'un vampire c'est gentil peut-être ? Tu pense que je vais simplement vouloir te mordre, prendre ton sang, que tu trouveras du plaisir dans la douleur puis que je te laisserai récupérer tranquille ?"

Sa main serrait, de l'autre il avait saisis son poignet.

Il était à présent transformé complètement, et sa voix était roque et agressive.

"Tu pense aussi certainement que l'humain qui est en moi va pouvoir se contrôler ? Seulement il est déjà arrivé qu'il ne puisse pas m'arrêter...et une femme en est morte ! Tu veux être la suivante ?"

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Sylvina se retrouva plaqué contre le mur, la main de Gabriel lui serrait la gorge.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, un large sourire de triomphe se dessina sur ses lèvres.

Tu ne pourras pas me tuer. L'humain qui est en toi lutte malgré tout.

Elle regardait les yeux du vampire, à présent rouge sang. Elle lui avait saisit la main, et elle se retrouva elle aussi plaqué sur le mur. Le sourire de Sylvina était toujours présent. Elle arrivait à maîtriser quelque pau ses transformations.

Ainsi, son aura dorée se froma autour d'elle, en étant tout de même très faible. Ses yeux avait viré noir d'encre, et ses ongles s'allongèrent. Elle passa sa main encore libre dans le dos du vampire, lui enfonçant ses griffes dans la chair.

Et je suis capable de bien pire!