une ruelle sombre, un reglement de compte

Andréa, après sa "soirée" n'était pas repartie au château. Elle avait juste changé de vêtements et prit une douche. Elle avait traîné là, ressassant ce qu'elle avait fait. Elle n'avait pas pris le temps de manger ni même de se reposer, malgré l'atroce douleur de son crâne...
Certe, elle ne se rappelait pas de grand chose, seulement d'elle et Torben en train de boire plus que de raison, puis une porte qui fut défoncée.... Après ca, le trou noir. Mais elle savait, sans même s'en rappeler, qu'elle avait commit un acte atroce.

Elle marchait donc, pensant a Gabriel. Elle s'en voulait tellement de ce qu'elle avait fait. Comment avait elle pu succomber? Elle l'aimait et elle l'avait trompé. Ce n'était plus de la culpabilité qui la rongeait, cela allait bien au delà.

*Je suis un monstre. Je ne le mérite vraiment pas. Coment ai-je pu faire ca.....*

Elle n'avait aucune excuse qui pouvait justifier ce qu'elle avait fait. Elle avait bu certes, mais personne ne l'avait forcée à boire.
Elle continua de marcher lorsqu'elle vit un coin un peu reculé a l'abris des regards. Elle s'y mit donc continuant à se maudir intérieurement.

Et si Gabriel l'apprenait??? Plus jamais elle ne le reverrait...
Mais elle ne pouvait pas lui mentir, elle n'en avait pas le droit. Elle en avait déja assez fait comme ça...
Une rage profonde s'empara d'elle. Elle se tourna contre le murs de la maison et y mit un coup de poing d'une force qu'elle ne se connaissait pas.
Ses os craquèrent sous le choc. Sa main était cassée, et du sang se mit a couler. Mais cette douleur n'avait rien de comparable avec celle qu'elle ressentait déja.

Soudain elle sentit une présence.... Sans même se retourner, elle savait qui était là et une expression d'effrois se figea sur son visage.

Gabriel errait depuis quelques heures déjà. Non, il n'allait pas fuir loin de Poudlard ou ses environs. Non, il n'allait pas tuer le maudit fripon qui avait posé ses mains sur la seule personne qui n'ai jamais cru en lui et lui ait donné de l'affection. Non, il ne tuerait pas non plus cette personne-là pour l'avoir abandonné après qui se soit battu en risquant sa vie et surtout son âme afin de revenir se présenter à elle en temps qu'humain, afin qu'elle l'aime sans souffrir de le voir si changeant. Il ne tuera personne...mais ne pardonnera pas plus...

Assis sur le rebors du toît de l'un des magasins de Pré-au-Lard, il était sûr que personne ne passerait à cette heure si tardive, dans cette ruelle sombre. Un genou replié contre son torse, enserré d'un bras, l'autre main tenant une cigarette roulée qu'il portait avec un air nonchalant à ses lèvres...la seule chose qu'elles toucheraient à l'avenir...

Soudain, il vit passer quelqu'un...qu'il connaissait...vaguement...

Il n'eut aucune réaction lorsqu'elle frappa le mur. Pourtant, il avait entendu un léger craquement. Elle s'était figée, comme si elle avait sentit sa présence...et Gabriel savait que c'était le cas.

"Vous devriez savoir qu'entre vos poings et un mur, c'est en général le mur qui gagne... Je ne le sais que trop bien...d'ailleurs."

Pas de colère dans la voix, rien. Juste un constat, simplement, comme si la jeune fille était étrangère, ou pire, juste comme s'il ne se souciait pas une seule seconde d'elle.
Un vouvoiement tranchant, un froid pire que la glace.

"Vous devriez savoir qu'entre vos poings et un mur, c'est en général le mur qui gagne... Je ne le sais que trop bien...d'ailleurs."

Le sang d'Andréa se glaça à cette phrase.
Cette voix, c'était bel et bien celle de Gabriel. Mais elle était différente et surtout il l'avait vouvoyé comme si elle n'était qu'une simple étrangère.

Elle se retourna pas tout de suite. N'osant pas affronter le regard du jeune homme. Il savait, cela ne faisait aucun doute. Comment il l'avait su? Etant vampire, il avait de nombreuses possibilités de le savoir.

Elle se retourna enfin, levant les yeux vers l'homme qu'elle avait trahi. Elle sentit les larmes monter à ses yeux, elle ne pourait pas les refouler.

Oui je sais, je ne cherchais pas a gagner...

Devait elle aborder le sujet? Elle voulait s'expliquer mais elle savait que Gabriel ne lui en laisserait pas l'occasion.

Gabriel..... je......

Puis les mots s'étouffèrent, Andréa ne pouvait plus parler. Il ne lui pardonnerait jamais...

Elle l'avait compris, par ses mots et son attitude, elle avait compris qu'il était au courant de sa bêtise...de l'acte purement stupide qui avait brisée ce qui venait à peine de commencer entre eux.

Elle voulu parler, pour s'expliquer sans doute, mais elle ne pu enchaîner les mots qui devaient se bousculer puis rester bloqués quelque part dans sa gorge. Gabriel connaissait bien ce sentiment qu'il avait lui longtemps éprouvé... Il pensait qu'Andréa l'avait guéri, mais en fait, il comprennait maintenant qu'il ne pouvait compter que sur lui-même, et sur personne d'aurtre.

Mais qu'importe ! Il s'aimait lui-même maintenant, et n'aimerait personne d'autre. Il ne vivrait que pour lui, en suivant ses désirs et ses envies, et sans se préoccuper de celles des autres... C'était cela, non ? la vrai liberté !!

"Oui ? Vous avez quelque chose à me dire ?"

Sa voix était indifférente, il parlait simplement, sans chaleur, sans même une réelle curiosité, il se demandait juste comme elle allait lui expliquer sa conduite. Quelle excuse elle allait trouver ? Sachant qu'aucune ne lui conviendrait, puisqu'elle n'en avait pas...et c'est justement parce qu'elle n'en avait pas qu'il n'allait plus jamais croiser sa route.

Gabriel eut un soupir compréhensif... Il hocha la tête, de manière affirmative...

"C'est vrai, vous avez raison..."

Allait-il craquer devans la détresse de la jeune femme ? La seule personne qu'il n'ai jamais aimé ?

"Quel dommage que vous ne vous souveniez plus de cette nuit-là...elle devait sûrement valoir le coup..."

Non. Aucun. Du vide, du froid, et de l'indifférence. Voilà les seules choses qu'il y avaient dans le coeur de Gabriel désormais.

"Je comprends que vous soyez déçue de n'avoir aucun souvenir...j'aurais aimé en avoir moi, à votre place...Mais soyez rassurée, chère enfant, moi non plus je n'ai aucun souvenir...absolument aucun...Mais ce n'est pas l'alcool, cette boisson qui nous fait perdre tout ce que l'on a...C'est simplement par choix, et je vous encourage à faire de même, madame, si vous ne voulez pas souffrir. Faites donc l'amour, puis oubliez ! Et vous aurez l'esprit libre pour recommencer..."

Il tira une bouffée de sa cigarette, dont il laissa ensuite s'échapper la fumée dans le noir de la nuit.

"Adieu madame..."

Il se leva, debout sur le toit, puis tourna le dos à la jeune femme.

Si je regrette de ne pas m'en souvenir, c'est uniquement parce que c'est la cause de tout ça. Non pas pour l'acte en lui même.

La froideur de Gabriel anéantissait Andréa. Il ne l'appelait même plus par son prénom et la traitait comme une étrangère. Certes, elle l'avait mérité. Si Gabriel avait fait la même chose, elle lui en aurait aussi voulu....

Oublier?? Elle savait qu'il n'avait pas oublié mais qu'il essayait. Non. Cela ne doit pas se finir ainsi. Elle allait tout faire pour qu'il lui pardonne.
Quand il se retourna pour partir, Andréa fut prise de panique. Elle se releva prenant appuis sur sa main cassé. La douleur la fit hurler mais elle se reprit.

Gabriel!!!! non je t'en suplli........ ne part pas comme ca...
Je m'en veux terriblement et jamais plus je ne recommencerai une telle chose. Je t'aime plus que ma propre vie Gabriel crois moi. Je ferais tout ce que tu veux pour regagner ta confiance...
Je sais que jamais tu ne me le pardonnera vraiment mais je t'en pris laisse moi une chance...

Dans une dernier souffle, noyé entre les larmes, Andréa s'édressa encore une fois a lui:

Je t'aime. Et pense a tout ce que l'on a vécu ensemble. Ne me dit pas que cela n'a pas compté pour toi. Je sais que c'est faux. C'est avec toi que j'ai passé les plus beaux moments de ma vie. Ce que je ressens pour toi est unique Gabriel peut importe ce que j'ai fais. Cest toi et toi seul que j'aime..

Le jeune vampire eut un sourire, le premier depuis cette nuit là, mais c'était un sourire triste et résigné.

"Bien sûr que tout cela à compté pour moi, et c'est même là tout le problème...Si ce n'était pas le cas, je me serais contenté de sourire et tout aurait repris son cours...Mais ce n'est pas le cas, ca comptait, pour moi, avant..."

D'une pichenette, il jeta son mégot de cigarette au loin. Il était toujours de dos, il avait sentit dans sa voix qu'elle voulait le retinir à tout prix. Mais il ne ferait pas demi tour, c'était trop tard.

"Vous m'avez apris quelque chose, c'est que finalement, il n'y a personne en qui l'on peut avoir confiance."

Sur ce, ignorant toute autre tentative de la part de la jeune femme pour le rappeler, il fit quelques pas sur le toit, puis disparut dans la nuit.

Torben se réveilla en sursaut. Il mit quelques secondes à remettre ses idées en plce. où était-il? Toujours au pub apparement. Que faisait-il? Ben la bouteille d'alcool à l'odeur rance posée devant lui lui en donnait une très bonne idée. Encore une fois, il avait passé une bonne partie de sa journée devant une bouteille. D'ailleurs où en était la journée? Il n'aurait su dire quand. Passé midi, c'était sûr, et plus très loin du soir, d'après la position du soleil. Un peu nauséeux, Torben se leva et fut presque assomé par un vertige.

Quelques minutes plus tard, ayant payé ce qu'il devait et ayant repris ses esprits, il s'engagea dans la rue principale de ce petit village. Il réfléchissait. C'était d'ailleurs son activité principle du moment, avec la boisson. Que faisait Andréa? Allait-elle bien? Il ne put s'empêcher de se demander ce qu'il lui arrivait en ce moment même. Il laissa son esprit penser à autre chose. Pas de nouvelles de chez lui. C'était sûr désormais, son père l'avait évincé après l'avoir utilisé. A cette pensée, Torben se jura derentrer chez lui en position de force et de reprendre ce qui lui revenait de droit. Arrivé au détour d'une rue, il vit un jeune homme sortir d'une petite rue, l'air un peu ailleurs, mais le pas décidé. Torben jeta un coup d'oeil et vit une silhouette qu'il connaissait, contre le mur. Il arriva près d'Andréa et la prit dans ses bras.

- Sa va Andréa, que s'est il passé? C'est lui?
demanda t'il, une lueur sauvage dans le regard

Torben bouillonait de colère. un sentiment bien familier, qu'il avait oublié ces derneirs temps revenait à la surface. une envie de meurtre. Comment avait-on pu lever la main sur une fille comme Andréa? Il avait commencé a sortir sa baguette lorsqu'elle lui dit que c'était elle qui s'était fait ça. Bien qu'il eut du mal à le croire, il fut apaisé par la voix douce d'Andréa.

- Euh oui bien sûr, mais où veux tu aller?
demanda t'il

Qu'avait elle en tête? L'homme qui venait de partir était il son compagnon? l'avait il rejetée? Que comptait elle faire maintenant? Un flot de questions embrouilla l'esprit du jeune estonien, mais il savait qu'il devait rester avec elle, ne serait-ce que pour s'assurer qu'elle ne se fasse rien de mal. Il la releva doucement.

- Episkey....
dit il doucement, ce qui eut pour effet de soigner la main d'Andréa

Où voulait elle aller..... Andréa n'en avait pas la moindre idée. Tout ce qu'elle voulait s'était quitter cet endroit.
Quel soulagement de savoir Torben avec elle. Elle se sentait en sécurité avec lui.
Le regard noir qu'il avait jeté à la vue de sa blessure la fit sourire.

Je ne sais pas Torben. Je veux juste partir d'ici...... le plus vite possible. Un endoirt où je pourrai me reposer....

Un sourire triste, des yeux tristes. Andréa espérait juste que Torben ne lui poserait aps trop de question sur ce qui lui était arrivée.
Elle avait completement oublié sa main cassée jusqu'à ce que Tirben se mette à la soigner.

Merci. Heureusement que tu es là...

Puis elle se mit légérement sur la pointe des pied et embrassa Torben tendrement sur la joue.

La jeune fille inquiétait Torben. Elle semblait complétement brisée émotionellement. Il pouvait lire la tristesse dans ses yeux, la lassitude dans ses gestes. Son état de détresse était manifeste, même pour une brute comme lui. Elle li demandait de s'en aller.Elle avait le coeur brisé. Il le ressentait en la voyant.

- Que dirais tu d'aller à Londres? Sur le chemin de traverse?
proposa t'il doucement

Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa doucement sur la joue; Torben sentit les poils se dresser sur son échine. Il recula légèrement la tête, et plongea son regard dans le sien. Il l'entoura de ses bras. Il commença à avancer légèrement la tête. Il se mit à pleuvoir un peu. Il arriva presque à son visage. Il recula la tête et la lacha. Il la prit par la main, et passa son autre main dans ses cheveux

Pendant un court instant, Torben la regarda les yeux empli de désir. Il avait envi de l'embrasser et Andréa attendit.
Mais à son grand étonnement, il détourna les yeux. Il semblait en grande réfléxion.

Mais il se décida enfin, prenant posséssion des lèvres d'Andréa. Malgré sa grande tristesse et son état de détresse suite à ce qui venait de se passer, Andréa avait grandement besoin de réconfort. Torben était là, tendre et charmant. Elle espérait qu'il l'aiderait à oublier Gabriel. Mais il était mangemort ce qui inquietait Andréa.

Elle passa sa main dans le cou de Torben afin d'approfondir leur baiser.
De son autre main elle le maintenait contre elle.
Doucement, elle se détacha des lèvres du jeune hommes et posa sa tête dans son cou.

Partons. Il faut que je quitte cet endroit.

Le souvenir de la froideur de Gabriel planait autour d'elle. Elle avait l'impréssion de sentir sa présence.

Elle prit Torben par la main.

On transplane jusqu'au chaudron baveur. On se rejoind là bas.

Puis elle s'approcha de lui, caresa son visage doucement puis disparut.

HJ: je post là bas