Si peu de choses... [libre!!]

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*Maman n’avait pas menti*

Après que le Poudlard Express ait quitté le quai de gare sur lequel sa mère était toujours, la petite androgyne avait senti une vague d’appréhension l’envahir. Voilà, maintenant les choses sérieuses commençaient. Elle allait vivre avec d’autres sorciers, des gens qui la comprenaient, qui étaient comme elle. Sa vie avec les moldus était derrière elle.
Lisa sortit sa baguette. D’un noir éclatant, seulement quelques petits défauts de bois la rendant si unique. Elle n’aimait pas la perfection. Trois crins de manticore s’y trouvaient, emprisonnés dans cet étroit étui de bois de cerisier noir jais, tout comme ses cheveux.
Elle était seule dans la cabine, ce qui lui sembla étrange. Enfin, elle en profita pour se mettre en tenue d’école. L’uniforme d’élève, une robe de sorcier en l’occurrence, d’un noir profond, contrastait parfaitement avec ses yeux d’un gris clair certain, expressifs et magnifiques. La petite Lisa n’en avait nullement conscience. Elle se savait étrange, on lui avait toujours répété. De grands cernes éternels bordaient ses yeux, ses cheveux courts coupé au carré et coiffés de manière peu orthodoxe, ses joues creuses, cette maigreur et cette petite taille… pourtant Lisa ne souffrait d’aucun problème physique particulier. Malgré sa légèreté musculaire, elle s’était révélée assez agile, ce qui lui avait grandement servi quand son tempérament indomptable la poussait à susciter la rébellion. C’était Lisa. Cette petite fille à la silhouette et aux traits si féminin, et à l’accoutrement masculin. Elle rangea sa casquette Gavroche dans sa petite valise, enfin, elle l’y fourra plutôt, et se rassit. Les paysages défilaient au dehors… les champs… les ponts… la campagne… puis les champs… les ponts…
Des voix enfantines lui parvinrent à l’extérieur de la cabine…
Les champs… la campagne… Les champs… La campagne…


…


Lisa se réveilla en sursaut…
Le train était arrêté. Personne autour d’elle, mais la cabine n’était plus telle que quand elle s’endormit. Des élèves l’avaient certainement occupée pendant son sommeil. Elle regarda par la fenêtre. Presque tous se trouvaient sur le quai, à l’extérieur. Ils étaient arrivés à Poudlard.
Sans vraiment réfléchir, elle attrapa sa valise, dans l’urgence, et se hâta de sortir du Poudlard Express. La petite fille eut la décence de passez sa main dans ses cheveux, les remettant en place par l’occasion…
Elle entendit les préfets appeler les premières années. Elle rejoint les autres. Rassurée de ne pas être parmi des « grands », elle regarda les autres en attendant…
Si Maman avait raison, ils seraient tous dispersés, lors de la cérémonie de répartition…
Tout ce qui suivit ce soir là fut magique.
Ils traversèrent le Lac en barque, et virent le château… Lisa ne pu s’empêcher de sourire…
Ses parents y avaient été… enfin, ses grands parents… tout cela était compliqué, sa famille… Lisa préférait ne pas trop réfléchir là-dessus. Elle savait déjà tout, et une analyse sempiternelle lui donnait mal à la tête. Là, elle ne voulait pas être mal. C’était son jour, comme celui des autres premières années. Elle allait enfin arriver à Poudlard…

Tout se passa à une vitesse folle.
Lisa entendit son nom… elle s’avança, prit place sur le tabouret. On lui mit le choixpeau magique dessus…
Les battements de son cœur résonnaient à ses oreilles en même temps que les paroles de officiel et éternel responsable des répartitions de Poudlard…
Serdaigle.
Maman avait été à Serdaigle. Sous les applaudissements des élèves de sa maison, elle rejoignit sa table…

Les dortoirs. Une énigme fut posée au préfet qui les accompagnait. Une statu… Lisa chercha également la réponse, mais il fut trop rapide pour elle. En quelques secondes, l’énigme avait été résolue par le Serdaigle. La statu de Rowenta Serdaigle y trônait. Lisa eut un léger sourire… allez savoir pour quelle raison.
Enfin, sa vie de sorcière commençait.


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