[DCFM] Toutes années confondues [Sorts violents]

Un petit sourire malicieux et discret vint s’afficher aux lèvres de la petite Serdaigle. En une réplique, l’enseignante avait réussi à faire taire les gens. Bon, pas totalement mais c’était déjà un bon début. Ce cours était paradoxal. Mêlé de choses intéressantes et d’autres pas. En fait, il fallait réfléchir pour gagner des points ou somnoler. On avait également le choix d’écouter les discussions des autres mais ça ne valait pas la peine.

La serpentard qui avait essayé de répondre proposa une autre réponse. Flambios…Non, Naola n’avait pas souvenir de ce sortilège… Apparemment
c’était un sortilège de brûlure.

Naola repensa alors à une visite à Sainte Mangouste. Alors qu’elle se dirigeait vers l’ascenseur qui lui permettait d’atteindre le niveau de sa mère, elle entendit quelqu’un dire qu’il avait reçu des brûlures sur les mains et les poignets. La femme à l’accueil avait aussitôt répliqué : « Maléfices cuisants, brûlures, 4e étage. »

L’homme s’était alors dirigé tant bien que mal vers l’ascenseur. Dans l’appareil, le père de Naola et lui avaient un peu discuté. D’après ce que Naola avait entendu, la femme du blessé avait trop bu et était sur le point de sauter par la fenêtre de leur appartement du 10e étage. L’homme avait alors essayé de la sauver en la prenant par les poignets jusqu’à sa chambre où il avait une chance d’enfermer la femme. Cette dernière s’était alors défendue (inconsciemment) en utilisant le maléfice cuisant à plusieurs reprises…

La petite Serdaigle leva alors la main juste après que la Serpentard ait parlé.

- En parlant de feu, le maléfice cuisant brule aussi. Mais est-ce qu’il cause des blessures graves ?

Gna gna gna… Idiote… En attendant elle avait bien retourné la situation à son avantage… Il avait voulu la provoquer – pour d’obscures raisons – et maintenant elle ripostait avec des arguments plutôt… Juste. Des amis, il n’en avait jamais vraiment eu, bien que quelques élèves qui n’avaient même pas envoyé une carte durant les vacances d’été. Remarque, il n’en n’avait pas envoyé non plus donc d’une certaine manière s’était lui qui se mettait dans ce genre de situation. Bref, de toutes façons il était vaincu… Riposter de sa part aurait été plus un argument en l’air qui pourrait à nouveau se retourner contre lui et le temps qu’il avait mis à répondre faisait une autre raison pour laquelle il ne parla pas. La discussion entre la Serpentard et le Poufsouffle venait de s’achever plutôt que prévue. Mine de rien, ce genre de dialogue amusait le Sixième année et bien que par moment les réflexions les plus vexantes puissent blesser, au final quand le mal est passé, il se rendait bien compte qu’en fait ce n’était qu’un petit jeu entre les deux élèves – en tout cas lui le prenait comme cela.

Bon, c’est pas tout mais c’est qu’il faudrait faire un petit peu plus attention au cours… Bien que celui-ci dévie totalement de sa trajectoire qui était au départ « la défense » mais bon passons. A vrai dire, Sullivan s’inquiétait surtout pour les plus jeunes… « La » plus jeune. Les cinquième année, bon encore, mais montrer ces horreurs à des enfants de onze ans, Matthew ne comprenait pas les réels intentions du professeur. A quoi jouait-elle ? Non, elle n’avait même pas l’air de jouer et ça, ça en devenait effrayant. Le Poufsouffle détestait les « mages noirs » comme elle les appelait si gentiment, ce n’était rien d’autre que des Mangemorts purement et simplement rien que des vermines qui avaient besoin de s’allié à une entité des plus ignobles : Vous-savez-qui. Bien que Matt n’ait pas vraiment une impression de peur à l’idée de sa rencontre, il sentait bien que si cela venait à se produire la situation en serait tout autre… En même temps, comment prévoir une chose qui n’a aucune chance de se passer.

- "Madame, je ne crois pas que montrer des cadavres décomposés à des enfants de onze ans soit une de vos plus brillantes idées."

Message subliminal qui n’était pas du tout difficile à comprendre, pour le Poufsouffle ce cours était totalement inapproprié au première année voir même au deuxième, troisième et quatrième… Naola voulait participer et s’était tout à son honneur mais lui se doutait bien que les photos sur les murs n’étaient que les « apéricubes » qui allaient bientôt se faire voler la vedette par les mini pizza et surtout le plat de résistance qui allait suivre. Ce cours ne s’arrêterait pas là, c’était désormais certain, mais jusqu’où ira-t-il ? Que cherchait-elle ? A corrompre dès leur arrivée les plus jeunes ? Il se tramait quelque chose à Poudlard depuis quelques temps mais jusqu’à présent cela n’avait jamais été aussi flagrant. En tout cas tout dans la phrase y était : La politesse, le problème, la mise en valeur de l’interlocuteur et le plus important qui était bien sûr le petit second sens.
Selon lui, il ne risquait pas de perdre de point. Au pire peut être une réflexion désobligeante ou une simple remise dans ce qui était pour elle « le droit chemin ». Son but n’était pas de virer la première année, au contraire il tentait plutôt de la préserver, à cet âge on reste influençable bien que ceux-ci en démente fortement si on ose leur faire l’once d’une hypothèse. Il fallait savoir prendre des décisions et pour une fois celle-ci ne semblait pas mauvaise, de toute façon à ce niveau là c’était plutôt du « ça passe ou ça casse »

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