Quant à Poudlard, il émanait de lui une sorte d'aura nostalgique, à laquelle même Sildinn Ekangryn n'était pas insensible. Lorsque les affaires du ministère l'exigeaient, un auror était envoyé sur les lieux, où il devait jouer aux espions, ou aux gardes. Ce n'était pas pour déplaire à notre homme. Les règles du jeu restaient floues en un tel contexte, et il était libre de tout mouvement, dans cette école qu'il avait si bien connue.
C'est ainsi qu'en ce jour, il fut appelé et transplana jusqu'à l'entrée de Poudlard. Là, il montra pâte blanche au garde chasse avant de s'infiltrer dans la bâtisse. Il ne manquait jamais de remarquer un détail suspect, et il serait aujourd'hui incarné par une jeune élève, assise un brin trop près du saule cogneur, responsable de bien des blessures du jeune homme. Intrigué et appâté par le perpétuel amour du jeu, il saisit la première occasion pour fuir la compagnie des adultes, et se dirigea vers ledit saule cogneur.
Là semblait l'attendre la jeune fille, victime supplémentaire de ses sarcasmes. Restait à savoir si elle lui montrerait une quelconque résistance. A tout juste quelques pas d'elle, il s'accroupit et lui jeta un regard en biais. Puis il l'apostropha, comme s'il s'agissait de la logique la plus totale.
"Magnifique, mais pervers.
Innocente, et peut être masochiste.
Que dois je déduire de cette scène ?"