Dans la Salle Commune

Sombres méandres de l'âme, dans lesquels l'on se perd, l'on se noie, sans plus jamais pouvoir en sortir, avec pour unique sensation, cette impression d'étouffement permanent comme si le monde tout entier ne suffait pas pour contenir tout notre désespoir.
Gabriel était passé par tout les états, de l'indifférence, à la colère, en passant par le lâcher-prise complet de toute forme de raison possible, agissant au gré de ses envies. Et pourtant...il n'avait tué personne, ni même mordu personne... Etrange...
Non ! Le raisonnement n'ira pas plus loin ! Son esprit le devinait pourtant....mais son coeur le refusait... Andréa, elle, elle seule pouvait avoir accomplit un tel miracle. elle l'avait guéri de ses pulsions meutrières...

*Non, je me suis guéris seul...Elle, elle m'a détruit.*

Il ne croyait pas lui-même à ses propres paroles.

Il était partit, quelques...jours ? Semaines ? Mois ? Il ne savait plus, ce dont il était sûr, c'est qu'il était seul, fatigué de ses nuits blanches qui n'avaient de couleur que le nom, et de ses heures interminables à chercher à comprendre pourquoi.
Mais le mal était fait.

Gabriel, un vampire rejeté de tous, seul et perdu, avait erré dans les allentours de Poudlard, sans être capable d'y remettre les pieds. Et pourtant il le fallait bien, sans quoi, qu'allait-il devenir ?

Il mit du temps, mais peu à peu, il se rapprocha du chateau, fuyant comme la peste tout les lieux où il avait des souvenirs avec Andréa.
Il était épuisé, et voulait se réfugier quelque part...mais où ? C'est alors que l'évidence lui vint à l'esprit. Il était à Serdaigle, elle à Serpentard... Alors le seul lieu où il ne pourrait pas la croiser, c'était la salle commune et les dortoirs des Serdaigles. Il entra en coup de vent, se glissant comme une ombre dans les couloirs, avec une vitesse si impressionnante qu'il passa devant une étudiante sans qu'elle le voit.

Et enfin, il atteignit la salle commune. Pas même essoufflé, il resta quelques secondes à regarder autour de lui. Rien n'avait changé, à croire qu'il n'était partit que depuis la veille. Il s'avança vers le plus grand fauteuil de la salle, et s'y posa, lâchant un soupir qui trahissait son épuisement.

Il resta ainsi un long moment, dans un silence complet.

Bonsoir...

Gabriel en aurait presque sursauté, ses sens embrumés de l'ayant pas avertit de l'arrivé de...euh....une fille, blonde, plutôt mignonne dans son genre, qui semblait vouloir...hum...être très gentille avec lui.

Beautiful, sixième année...

Durant quelques secondes, le cerveau lent (XD) de Gabriel se demanda à qui s'adressait ce "beautiful". Il faillit même lui répondre : "Merci, vous n'êtes pas mal non plus". Puis il y eut une connection quelque part, et le vampire tendit la main qu'il glissant dans celle de la jeune fille en disant :

"Enchanté, Gabriel Donovan, euh...de passage..."

Ô rage, Ô désespoir ! Il ne savait même plus en quelle année il était. Après tout, d'un point de vue sort il n'était pas trop mauvais, mais il n'avait pas été à l'école entre 14 et 19 ans, ce qui apporte un léger handicap.
Son esprit venait de se réveiller un peu, remarquablement aidé par la plastique de la jeune fille qui se tenait devant lui. Bien entendu, Gabriel en temps que séducteur professionnel, savait remarquer les sourires remplis de charme volontairement jeter à droite et à gauche pour attirer les personnes qui nous plaisent.
Et dans un petit air de défi, il lui rendit son sourire...qui était, avec son regard troublant, l'un de ses atouts de choc.

De passage? Mouai... Beauty ne se demanda pas ce qu'il pouvait bien dire par la tant sa beauté l'éblouissait. Gabriel... Ce prénom lui allait à ravir, un physique angélique... Certainement un ange tombé du ciel, un ange déchu. Malgré tout, elle pouvait sentir en lui qu'il était bien loin d'être comme son apparence pouvait le montrer... Comme quoi,il ne faut jamais se fier aux apparences.

Et bien... Enchanté... Gabriel.

Sa voix était presque sensuelle et elle avait murmuré son nom. Son regard se promenait sur chaque centimètre du corps du Bleu et Bronze. Son appétit de nymphomane venait de se réveillait, plus puissant que jamais. Mais bon... Il fallait attendre un peu, Beautiful n'allait pas lui sauter dessus comme ça.. Si?

Après avoir exploré des yeux son corps, elle les replongea dans les siens. Cet homme avait en lui une chose enivrante, Beauty pouvait rester la des heures durant, à le regarder... Quoi que non. Impossible. Elle n'aurait pas pu résister plus de trente minutes avant de le manger tout cru.

Bon c'était bien mignon tout ça, mais ils n'allaient pas rester des heures à se regarder dans le blanc des yeux ou à se déshabiller du regard. Il fallait faire quelque chose. Attaquer? Oui, elle était une prédatrice, et la voilà sur son terrain de chasse, M'sieur Donovan sera le gibier. D'ailleurs, la Blonde allait déguster sa délicate proie, ainsi soit-il.

Je ne vais pas te cacher que ...tu me plait, Gabriel. Puis-je espérer de la reciprocité?

Sans attendre une quelconque réponse de la part du beau Serdaigle, la Miss Je-creve-la-dalle se pencha légèrement, disons pour... Montrer un peu de ses formes.

Et... Puis-je caresser l'espoir qu'il n'y ai aucune fille dans ta vie.

La traque avait commencé, M'zelle Cherlay venait de sortir le fusil de l'étui, prête à tirer le coup fatal. Elle ne rentrera pas bredouille ce soir, elle s'en faisait la promesse.

L'apparence et les attitudes de la jeune femmene pouvait tromper même le plus idiot des hommes... Elle jouait de ses charmes, et elle savait le faire. Mais lorsqu'elle se mit à parler à nouveau, s'il y avait eut seulement le moindre petit doute, il s'était envolé immédiatement. Gabriel dû s'obliger à garder bien fermée sa machoir pour s'empêcher de sourire encore. Il était joueur...oui...mais avait-il actuellement envie de jouer, après tout ce qui lui était arrivé ?
Le jeu est une bonne façon d'oublier... D'un autre côté, il avait été blessé et mine de rien, lui qui se croyait si fort, il en avait gardé de sacrées traces.

La jeune femme le divorait littéralement du regard, que Gabriel soutenait sans peine. Son visage gardait quelque chose de séduisant, mais également une certaine froideur, qu'il avait développée durant des mois, des années, bien avant d'arriver à Poudlard. Il lui semblait avoir perdu tout cela, mais la trahison d'Andréal'avait obligé à le retrouver quelque peu...
En fait, malgré l'apparence d'un homme dur, voire cruel...Gabriel était quelqu'un d'extrêmement fragile.

La suite des événements avec cette si belle présence féminine ne fit que l'étonner de plus en plus...

*Je lui plais ? Déjà ?*

Apparemment...c'était bien le cas. Il n'y avait qu'à voir comment la jeune femme se tenait. Le mot "caresser" raisonna un peu plus fort que les autres dans l'esprit du jeune homme, qui se hâta de calmer ses idées stupides.
Beautiful se penchant, révélant un décolleté plongeant, dans lequel le regard de Gabriel ne s'attarda qu'une seule petite seconde.

Il était assis, elle debout... Une situation d'infériorité qui ne lui plaisait que lorsqu'il le décidait, et il se trouve que ce n'était pas le cas. Lentement, mesurant ses gestes, il se leva donc du fauteuil de velour bleu, et s'approcha de la jeune femme.

"Et si c'était le cas ? S'il y avait bien une fille dans ma vie...vous plairais-je autant ?"

Ces mots avaient été dits avec douceur, presque murmurés, d'un ton presque aussi séducteur que ceux de Beautiful. Il s'approcha encore...Comme quoi, on ne se refait pas. Gabriel s'avança, comme s'il avait voulu l'embrasser, mais passa sur le côté, frôlant presque la joue de Beautiful de ses lèvres, et il lui murmura à l'oreille :

"Récipocité ? Tout dépend, mademoiselle, ce que vous désirez réellement..."

Le vouvoiment avait été choisis, car il avait quelque chose d'encore plus séducteur. Il mettait de la distance, tout en contenant des sous-entendus alléchants... Tout cela était un jeu dont Gabriel avait l'habitude.

Gabriel venait de se lever.. Hm intéressant. S'approchant alors lentement d'elle. Ses mots étaient dit dans un murmure, révélant son coté sensuel. Vraiment très très intéressant. Comme quoi, la mousse au chocolat avait bien fait de l'attaquer sauvagement et de tacher son magnifique haut. Sans cet attentat, Beauty ne serait pas remonté avant une bonne heure, et elle serait passée à côté de son deuxième repas de la soirée...

Si il y aurait une fille... Cela ne serait que mieux Gabriel...

Il venait de s'approcher encore plus de son corps, la Blonde crut l'espace d'un instant qu'il allait l'embrasser, mais non. Il caressa presque sa joue de ses lèvres si douces, cette bouche qui réclamait tout les baisers de la Serdaigle . Ses paroles susurrées au creux de son oreille la fit frissonner. Ce vouvoiement en était presque excitant.

Donovan mettait une distance entre eux, mais tenant des propos qui voulaient tout dire. Cette distance, Beautiful voulait la supprimer, et elle n’allait pas tarder à le faire, par des mots, des attitudes, des regards qui en disaient long, mais également des gestes. C’était alors à son tour de venir murmurer à son oreille d’une voix sensuelle.

Il me semble pourtant être assez clair sur ce que je désire réellement Monsieur Donovan…

Une de ses mains c’était posé sur la hanche du beau Bleu et Bronze. Elle avait envie de lui, c’était clair et net, elle était comme ça, Cherlay, une vraie nymphomane. Mais on ne va pas contre sa nature !

On ne peux pas se battre contre sois même, ni étouffer nos désirs. Ce qui était certain, c’est que Beauty n’essayer pas d’aller contre ses envies, bien au contraire, elle y faisait ça, sans ce poser de question, croquer la vie à pleine dents, même si parfois, et même, bien souvent, elle y allait un peu fort !

Toi…

Sa phrase fut achevée dans un souffle. Elle ne pouvait être plus explicite. Tout ceci n’était qu’un jeu, et la Serdaigle adorait s’y prêter… Love is a name.. Sex is a game.. Forget a name and play the game ! Tel était sa devise. Oh non, jamais tomber amoureuse, c’était sa seule et unique règle.

Jamais être envahi de ce sentiment futile et dévastateur qu’est l’amour. Combien de femmes se sont elles données la mort pour une peine de cœur ? Combien d’hommes ont-ils sombrés dans l’alcool ou dans les ténèbres pour une femme ? Que trop de gens souffrent par amour, alors à quoi cela sert de s’en encombrer ?

Quelques murmures, une main posée sur sa hanche, Gabriel eut un sourire. Sans bouger, il continua dans son jeu, un jeu qui était pour lui devenu presque une habitude, un réflexe.

"Sais-tu seulement qui je suis...?"

Oups, envolé le vouvoiment. Passons maintenant aus devinettes... allait-il la guider pour qu'elle devine à qui elle avait à faire ? Ou bien le lui montrer, tout simplement ? Ou bien encore...ne rien faire...ou juste...rester "normal"...

"Peut-être ,ne suis-je pas un garçon très fréquentable tu sais..."

Il éloigna son visage, afin de la regarder dans les yeux. Il savait qu'il dégageait quelque chose d'attirant, c'était naturel, même petit, il l'avait toujours su, alors il s'en servait... Ses yeux d'un bleu limpide étaient envoutant, quelque peu sombre, mais profonds...des yeux dans lesquels on aime se perdre. Il avait au coin des lèvres un léger sourire, lui donnant un air coquin qui était à tomber. Et puis...on ne pouvait pas vraiment dire que le reste de son physique était à jeter...

Il glissa le bout de ses doigts sous le menton de Beautiful pour relever son visage, afin qu'elle n'ait d'autre choix que de se noyer dans les yeux bleus.

"Tu m'as l'air très joueuse...Tu veux jouer ? Jouons..."

Sa voix était resté douce et sensuelle, mais il dévoilait de par son ton sa passion pour le jeu.
Il recula doucement, afin de se diriger vers un recoin de la salle. son regard encourageait la jeune fille à venir, à le suivre. Il ne la quittait pas des yeux.
"Nous pourrions nous faire surprendre..." ajouta-t-il d'une voix remplie de mystères.

Pas fréquentable ? Elle ? Tiens donc... Et que pouvait-elle bien être dans ce cas ? Une créature de la nuit ayant la facultée de prendre l'apparence d'une belle jeune femme afin d'approcher ses proies et les tuer ?
Ce serait étonnant...

Visiblement partante pour jouer, Beautiful le suivit dans un recoin de la salle, plus obscur, plus reculé, un endroit dans lequel ils pourraient entendre le passage de la salle commune s'ouvrir sans être vu cependant...

Les yeux de la jeune serdaigles brillaient de désirs, ce qui amusait grandement le vampire. Le repas n'en serait que plus facile...et accompagné d'un certain plaisir qui plus est.

Le plaisir ne tarda pas d'ailleurs, puisque Gabriel eut l'agréable surprise de tout à coup sentir la poitrine généreuse de Beautiful se coller contre son torse.

"Enivrant ? Oui....sans doute..." murmura-t-il d'une voix suave.

*Mais sais-tu seulement qui je suis ? Non, bien sûr, tu l'ignores...*

*Ne le lui montre pas...*

*...hein ? depuis quand tu refuses d'attaquer toi ? depuis quand me retiens-tu au lieu de m'encourager ?*

*Depuis que je suis devenu encore plus joueur, Gabriel...Laisses-là donc venir à toi...sa frayeur et ta joie n'en seront que plus grands !*

Gabriel eut un sourire, causé non seulement par ses pensées mais également par l'attitude de Beautiful... Elle était désirable,c'était certain.

"Et bien jeune fille...tu es bien tentatrice dans tes gestes, tes paroles...ton corps dans son entier...J'aime l'inconnu... Tu dis que tu n'es pas fréquentable, n'est-ce pas ? Que vas-tu donc me faire ? Vas-y....regarde...je suis tout à toi..."