[Animagus] Ronald Weasley

Nom, prénom : Weasley Ronald
Like a Star @ heaven

Age : 18 ans

RP

Assis sur la parquet, la tête appuyée contre la fenêtre, Ron ressassait ces vieux souvenirs. Cette nuit encore, il avait fait un rêve étrange. Un rêve sombre, énigmatique, incompréhensible. Et pourtant, il savait qu'il devait le déchiffrer. S'il n'y parvenait pas, il ne se transformerait jamais. Son coeur se serra à cette idée. Après toute cette souffrance, ce serait tellement bête. Il repensa à tout ce qu'il avait fait pour parvenir jusqu'à là ; La potion, la douleur, la souffrance, et puis ces rêves bizzares...
Et dire que tout avait commencé trois mois plutôt.

****

A l'époque, le trio était encore à Poudlard. La fin de l'année approchait à toute vitesse et avec elle la promesse d'une vie nouvelle. Car bientôt, il leur faudrait quitter l'école et délaisser la sécurité du château. Il leur faudrait affronter le monde réel et ses vérités : La guerre, le combat, la survie. Heureusement, ils s'étaient un peu préparés au cours des trois dernières années; Ils avaient affrontés une armée de mangemorts à deux reprise - au ministère et à Poudlard même - et le combat ne leur faisait plus peur. Mais ce n'était pas suffisant. Ils étaient jeunes et avaient peu d'expérience. Feraient-ils le poids face à une armée de détraqueurs ou d'inferis ? .... pas sûr !
Hermione eu donc l'idée de mettre toutes les chances de leur côtés. Tout d'abord, ils apprendraient de nouveaux sortilèges. Puis, ils s'entraîneraient au combat. Et enfin, ils deviendraient animagus ! Eh oui ! Animagus ! Cette métamorphose leur permettait non seulement de se déguiser, mais aussi de se cacher, de fuir, et de faire des choses extraordinaires. Exemple pour un animagus oiseau : Voler !
Ron ferma les yeux et s'imagina haut dans le ciel, les ailes étendues, survolant le paysage magnifique ....

* Ah non c'est vrai ! On peut pas choisir ! *

Hermione le lui avait répété une bonne dizaine de fois et Ronald avait finit par comprendre qu'il ne se transformerait jamais en aigle ou en dragon.

-Commence à faire ta potion avant d'y penser ! ,lui conseilla Harry.

Ronald acquiesa tristement. La préparation de la potion durait plus de trois jours. Il fallait donc commencer tout de suite afin de pouvoir se transformer le plus tôt possible. Hermione s'était déjà proccuré tous les ingrédients par on ne sait quels moyens douteux et il ne restait plus qu'à préparer la mixture. N'étant pas très doué en potions, Ronald proposa de faire ça ensemble. Ils choisirent de se réunir le mardi soir, soit quatre jours avant les vacances. C'était le moment idéal. Tous les élèves étaient occupés à faire leurs valises ou à réunir leur affaires et personne ne prêterait attention à eux.
Hermione proposa d'occuper les toilettes des filles, comme ils l'avaient faient six ans auparavant pou préparer le polynectar. Les deux garçons acceptèrent même s'ils n'aimaient pas trop la compagnie de Mimi Geinarde. Le lendemain soir à huit heures, ils étaient tous trois réunis dans la grande pièce blanche.
Hermione s'était procuré le livre d'instructions et elle tenait à la main trois sacs en toile. Elle en donna un à chacun et Ron ne put retenir une grimaçe de dégoût. Et dire qu'il devrait ingurgiter tout ça... Rapidement, il fut décidé qu'Hermione lirait à voix haute les instructions et que les deux garçons feraient comme elle.
Ils chauffèrent l'eau de leur chaudron et sortirent les ingrédients des sacs. Il fallait les incorporer dans un ordre précis et toute erreur pouvait être fatale. Ils lirent donc les instrcutions attentivement avant de mettre quoi que ce soit dans leur marmite. Le livre indiquait qu'il fallait commencer par les sangsues. Puis, deux minutes plus tard, ils devraient ajouter la peau de serpent. Les trois élèves s'exècutèrent avec beaucoup de concentration. Quelques minutes après, ils s'emparèrent d'un petit sac noir qui contenait de la poudre blanche. Très lentement, ils devrsèrent son contenu dans le chaudron. Hermione sortit ensuite un autre récipient où se trouvait trois chrysopes un peu noircies. Apparement, elles avaient cuits très longtemps. Ils les ajoutèrent à la potion avant mettre les tiges de sisymbre, les crins de licorne, et les trois plumes de phénix. Enfin, ils ajoutèrent l'essence de crabe et Hermione lâcha son livre avec soulagement.

- Voilà ,dit-elle. On a tout mis.

-T'es sûr ? ,questionna Ron en s'emparant du livre. On a rien oublié ? on a vraiment finit ? .... eh mais attends ! Il reste les larmes de phénix.

A sa grande surprise, Hermione reprit le livre en rougissant.

- Eh bien c'est que... tu sais on en trouve pas partout.

- Quoi ! On en as pas ? Mais la potion n'est pas complète alors ! Ca peut être dangereux !

- Mais non calme toi ! Ce n'est pas obligatoire. Les larmes de phénix sont juste un adoucissant.

- C'est à dire ?

- C'est à dire que si on ne met pas on aura juste... un peu plus mal.

Une horrible expression d'effroi apparut sur le visage de Ron. Un peu plus mal ? Il était déjà précisé qu'avec les larmes de phénix le changement risquait d'être un peu douloureux. Alors que signifiait le " Un peu plus mal " ? Une souffrance extrême ? Son coeur se serra. Il n'était plus aussi sûr de vouloir prendre cette potion. Pourtant, il savait qu'il n'avait pas le choix. Il laissa donc Hermione refermer le couvercle de chaque chaudron avant de les cacher dans les cabines. On ne sait jamais... n'importe qui aurait put rentrer. Ils s'assurèrent qu'ils étaient bien cachés puis quittèrent les lieux.
Ils ne revinrent que trois jours plus tard. Grâce à un sortilège d'Hermione, le feu n'avait cessé de brûler pendant 78 heures. La potion arborait une jolie couleur bleutée qui faisait penser à du cristal. Hermione sortit trois fioles et les remplit de liquide.

- On va les emmener ,explica-t-elle. On les boira 12 square grimmaud. Ce sera plus pratique et puis plus sûr surtout.

Ron acquiesa et prit sa fiole. Tout comme ses deux amis, il la rangea soigneusement dans sa valise, entre deux chaussettes. Le voyage se déroula très bien et la fiole ressortit intact de la vieille chaussette jaune. Le liquide avait toujours sa couleur bleue et il était même encore tiède.

- C'est incroyable ,commenta Ron. C'est vraiment de la magie.

- Bon ce n'est pas tout ! Il faut y boire ,dit Harry.

Les trois amis échangèrent un regard inquiet. Ils savaient tous qu'il était temps de passer aux choses sérieuses... à la souffrance. Le coeur lourd, il choisirent chacun une chambre et se séparèrent. Si tout se passait bien, il se reverrait le lendemain matin. Si au bout de trois jours l'un d'eux n'étaient toujours pas sortis de sa chambre, les deux autres devraient intervenir. Ils se souhaitèrent bon courage et chacun rentra dans sa chambre.

Celle de Ron était une petit pièce obscure. Au fond, il distingua un grand lit aux draps blancs. Il posa ses affaires et alla s'étendre sur le matelas. Dans sa main droite, la petite fiole brillait. Le jeune homme l'observa quelques minutes puis ôta la bouchon. Son coeur battait la chamade. Il savait qu'il devrait la boire aors autant en finir vite. Il repassa en mémoire les instructions d'Hermione puis prononça à voix basse :

- Wenn du diese Arznei trinkst

Ron ferma les yeux et rapprocha le récipient de ses lèvres. Soudain il avala la potion d'un coup. Le liquida glissa dans son estomac et il se retint pour ne pas cracher. C'est comme s'il venait de manger des poils de hiboux, de l'herbe, et de la terre. Il grimaça et reposa la fiole avant de prononcer les derniers mots:

- Wirst du ein Tier werden.

Ron s'allongea sur le lit et attendit... mais rien ne se passa. Pas de réaction bizzare, pas de spasmes, pas de douleurs ! Inquiet, il fit mine de se lever pour aller voir Hermione. Soudain, son ventre émit un étrange bruit. Un grondement qui ne ressemblait en rien à l'appel de la faim. Un grondement plus grave et plus fort. Ronald tressaillit et se recoucha. La potion allait-elle enfin faire effet ?
Dans son ventre, il sentit quelque chose bouger et il plaqua aussitôt sa main sur son nombril. Il y avait bien quelque chose. Les battements de son coeur s'accélérèrent. La chose commençait à remonter vers le haut. Il sentit qu'il allait vomir et commença à se lever. Lorsque soudain, la douleur tant attendue fut irruption. Une douleur aïgue, piquante... En fait, c'est comme si la chose venait de sortir ses épines. Des épines qui ratissaient son estomac et le piquait de toute part. Des épines douloureuses commes des aiguilles. Ron se mordit la lèvre et étouffa un cri de douleur. La chose tournait maintenant dans son ventre à la manière d'une toupie. Bientôt, ses jambes, ses bras, sa tête, et tous les membres de son corps furent piqués, comme si la chose avait envoyé des épines partout. Il s'imagina une centaines d'hérissons qui se frottaient à lui langoureusement et il se débattit pour s'en défaire. Mais son corps faiblissait. Les épines étaient de plus en plus douloureuses, comme si elles le transperçaient de toutes part. Ron hurla. Il voulut bouger mais il sentit toute force l'abandonner. Ses paupières se refermèrent sur le peu de lumière qui lui restait. Il cessa de se débattre et se retrouva dans le noir total. Il avait mal, il était seul, il était faible.... Son esprit avait quitter son coprs et il s'envolait loin, très loin, au pays des rêves.

Lorsqu'il rouvrit les yeux vingt quatre heures plus tard, Ron eu beaucoup du mal à discerner le rêve de la réalité. Son coprs était étendu sur le lit mais il ne le sentait plus. Lorsqu'il bougea la main, il eu l'impression que c'était un robot qui exécutait ses ordres. Ron ramena son poignet vers lui et lut l'heure: Il était plus de 22h30. Autrement dit, il avait dormit pendant plus de vingt quatre heures. Horrifié, il tenta de se lever pour sortir de la chambre. C'est alors qu'une vive douleur se réveilla au creux de son ventre. Ron se recoucha aussitôt. Il dut attendre une heure avant de trouver la force de se lever. Il ouvrit alors la porte et fit monter de la nourriture en utilisant Accio. Le poulet et la bierraubeurre arrivèrent en qelques secondes. Tout en mangeant, il essaya de faire marcher sa mémoire. Il se rappelait avoir avalé la potion, avoir souffert terriblement, s'être évanouit sans prévenir, mais après c'était le trou noir. Il avait beau chercher, il ne voyait pas ce qui avait put lui arriver. Pourtant, quelque part dans son esprit, une voix lui chuchotait que c'était très important. Déséspéré, il prit son courage à deux mains et sortit de sa chambre. Dans le couloir, il rencontra Harry qui avait lui aussi eu l'idée d'aller voir ses amis. Ensemble, ils entrèrent dans la chambre d'Hermione. La jeune femme semblait éxténuée et soucieuse. Ils discutèrent de leur expérience respective et il se révèla qu'ils avaient tous trois avaient vécus la même chose; C'est à dire qu'ils ne parvenaient pas à se souvenir de ce détail si important.
Les nuits suivantes, le même scénario se répéta. En se réveillant, ils se souvenaient avoir rêver de quelque chose d'extraordinaire mais n'arrivaient pas en saisir les moindres images. Ils essayèrent tous les sorts possibles pour retrouver leur mémoire mais aucun ne fonctionna. Ils finirent donc par abandonner et laissèrent le temps faire effet.
La scène se répéta pendant un mois durant. Tous les matins, ils se réveillèrent avec la sensation d'avoir rêvé de quelque chose d'extrêmement important. Mais à chaque fois, ils n'arrivaient pas à determiner de quoi il s'agissait. Cela finit par devenir extrèmement lassant et très déasgréable. Hermione, comme d'habitude, s'en reporta aux livres.
Et bien entendu, elle finit par trouver la solution.

Après avoir consulté dix huit manuels différents, elle tomba sur un livre qui semblait répondre à leur attente. Il abordait le thème des animagus et des effets secondaires de la potion. Un chapitre en particulier répondait à leur question. Après plusieurs lectures, Hermione comprit et leur expliqua comment procéder pour se souvenir de son rêve : Chaque soir, avant de s'endormir, il fallait se concentrer sur l'image de la fiole bleue puis repasser dans sa tête les souvenirs de sa transformation. Ce n'était guère engageant mais ils n'avaient pas le choix. Le soir même ils commencèrent leur entraînement. Et à la plus grande surprise de Ron cette méthode se montra grandement efficace. Evidemment, les premiers jours furent difficiles. Ronald avait un mal fou à se concentrer sur ses souvenirs et le matin il ne percevait que des éclairs de couleurs. Mais petit à petit, l'opération se fit. Un beau matin, il s'éveilla avec l'image d'un encrier. Ce n'était pas beaucoup, mais c'était un début. Dès lors, il redoubla d'effort pour trouver la solution. Petit à petit des indices plus précis firent apparition : La mer, un nuage, une souris, un bout de bois.
Harry et Hermione commencèrent eux aussi à avoir des indices. Chacun de leur côté, ils finirent par percer l'énigme de leur rêves.

C'est ainsi que Ron comprit qu'il n'avait pas vu la mer mais le ciel. L'encrier faisait référence à une plume, le bout de bois à une branche d'arbre, et la souris à une proie. Les images finirent par s'assembler et un jour il se réveilla en se souvenant parfaitement bien du rêve qu'il avait fait: Il était un oiseau brun et il étendait ses ailes pour voler dans le ciel. Puis, il se posait sur une branche et observait une souris grise avec envie.
Il n'était pas assez gros pour être un aigle. La réponse lui apparue donc comme une évidence : Son animagus était un faucon.

****

Trois mois... Ronald avait donc mit trois mois pour accomplir toutes les
étapes. Il avait préparé sa potion, souffert terriblement, fait des rêves étranges, et enfin découvert la nature de son animal. Depuis, il attendait patiemment un signe miraculeux. Peut être un jour réussirait-il à se transformer tout seul, sans même y penser. Hermione disait que cela se ferait naturellement. En attendant, il en avait plus qu'assez de cet état mi-humain mi-animal. Tous les matins, il sentait ses sens se développer et une horrible envie de chasser le pousser à sortir dehors. Bien sûr, il se contentait de prendre l'air. Mais il n'empêche que ce besoin d'air frais était assez gênant les jours de pluie. Il avait donc hâte de se transformer pour faire la part entre ses sens humains et ses sens animaux.

Chaque jour, il s'asseyait face à la fenêtre ouverte et attendait le moment factice. Ron le savait, ce moment se rapprochait de plus en plus. Son corps était redevenu douleureux, comme pendant sa transformation, et ces derniers temps il avait de plus en plus de mal à chasser son côté animal.

D'ailleurs, le soleil se levait en se moment même sur l'Angleterre et Ronald sentit une nouvelle fois ce besoin de sortir. Il se leva et se dirigea vers la porte d'entrée. C'est alors qu'une idée lui traversa l'esprit. Une idée bête peut être, mais une idée tout de même. Ron fit demi-tour et retourna face à la fenêtre. Peut être que... peut être que s'il se lançait dans le vide ses ailes apparaîtrais. Il pensa à ce que dirait Hermione. Elle le prendrait surement pour un fou. Pourtant, sans raison particulière, il sentait que c'était la meilleure chose à faire. Ron ferma les yeux et s'imagina le vent fouetter son visage. Il étendit les bras le long de son corps et fit semblant de battre des ailes, comme un enfant qui joue à faire l'oiseau. Il ne sentait déjà plus ses jambes. Elles étaient légères, tellement légères, presque invisibles. Il élança sa jambe droite en avant et soudain son corps bascula par la fenêtre.
Ron ne paniqua pas et se laissa guider par son instinct. Il tombait, c'était irréfutable. Et pourtant il savait qu'il pouvait remonter. Il força sur ses bras et replia ses deux jambes. Sa peau s'affina et sa tête s'allongea. Il sentit son corps se recouvrire de plume et des griffes pousser. Ses membres rapetissirent et soudain il ne fut plus homme. Reprenant son souffle, il battit des ailes et remonta. Il était temps ! Son corps n'était plus qu'à quelques mètres du sol.

Le jeune faucon traversa le ciel et retourna vers le château. La fenêtre était toujours ouverte et il s'engouffra sans peine par l'ouverture. Lorsqu'il toucha le sol, Ronald reprit son apparence normale. Il s'effondra au sol, exténué. Il n'avait pas volé beaucoup mais la transformation l'avait grandement fatigué. Pourtant il était heureux. Enfin il avait réussit à se transformer. Il n'avait plus mal, il n'avait plus peur, il n'avait plus froid et il ne pensait qu'à une chose :

* Aujourd'hui, je suis animagus . *

***

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