Ces premières journées de cours étaient décidement bien éreintantes. Alice n'avait pas beaucoup de devoir mais le travail en classe était intensif et le bruit fatiguant. Partout, des élèves de première année courraient en piaillant. Cela devenait vite lassant.
A tel point que la jeune Serdaigle fit un grand détour pour éviter le hall. Elle emprunta un couloir sombre et peu fréquenté... du moins, c'est ce qu'elle pensait.
Alors qu'elle tournait à l'angle du mur, une voix la tira de ses rêveries.
- Quel sale gosse ! Teigneux et détestable comme sa mère. Dommage qu'il soit partit si vite, on aurait put s'amuser !
- Je crois qu'il est allé se cacher dans les serres. On peut aller le chercher.
- Non j'ai trop faim. Mais t'inquiète Matt, on le reverra !
De grands éclats de rire se firent entendre et Alice tressaillit. Elle ne savait pas de quoi ils parlaient mais bizzarement elle savait qu'ils avaient fait quelque chose de mal. Elle jeta un coup d'oeil de l'autre côté du mur et aperçut deux grands garçons qui s'éloignaient côte à côte. Sûrement des cinquième ou sixième année. Ils portaient une cape rouge et un blason de Gryffondor. Se pouvaient-ils vraiment qu'ils aient fait du tord à quelqu'un ? Après tout, Gryffondor était la maison la plus noble de Poudlard... la maison d'Harry Potter ! Tous ses élèves étaient courageux et loyaux.
Elle jeta en dernier coup d'oeil douteux au deux garçons puis tourna les talons. Sa décision était prise : Elle allait jeter un coup d'oeil aux serres. Si quelqu'un avait véritablement été maltraité, elle devait lui venir en aide.
Elle emprunta le couloir en sens inverse, fendit la foule qui se rendait vers la Grande Salle, et sortit du château. En quelques minutes, elle traversa le parc et arriva aux serres.
L'endroit été désert et silencieux... ou presque. Un peu plus loin, on entendait quelqu'un pleurer. Le coeur d'Alice se serra et elle parcourut les derniers mètres en courant. De l'autre côté de la verrière, un petit garçon de première année pleurait à chaudes larmes.
La jeune fille hésita quelques secondes puis s'approcha lentement.
- Euh...ca va ?
Elle sourit tendrement et s'approcha un peu plus.
- En fait ma question est stupide je vois bien que ca va pas. Je peux t'aider au moins ?
Elle esquissa un nouveau sourire et fouilla ses poches. Par chance, elle conservait toujours un paquet de mouchoirs dans ses poches.
- Tiens ,dit-elle simplement.