Le début de la Rébellion .. Ou pas (Susi, puis Ouvert]

La rumeur avait circulée. La directrice longtemps disparue de l’école était revenue. Bonne ou mauvaise nouvelle cela dépendait vraiment du point de vue. Bon disons le, Kyarah Narcissia Black n’était pas détestée de la serpentarde. Sinon il y a longtemps que la directrice de Poudlard serait morte, sous les yeux de Sylvina.

Bref, un banquet était donc organisé en grande pompe pour son retour. Bien évidemment toutes les maisons, tous les élèves y étaient cordialement conviés. Ou plutôt étaient obligés à s’y rendre. Barbant mais bon, si c’était une obligation. La serpentarde enfreignait certaines règles mais n’était pas stupide.

Donc c’était tout naturellement que la blonde s’était rendue tranquillement dans la grande salle, vêtue de son habituel uniforme de l’école de sorcier, avec l’écusson de Serpentard. Et c’est donc vers la table de sa maison que le jeune femme se dirigeait. Des amies en sa compagnie ? Jamais. Sylvina était solitaire. Cela se savait. Elle n’aimait pas trop être en compagnie de filles … Elle fuyait leur conversation stupide, leur gloussement horrible.

Non la Serpentarde prit place à une place assez éloigné de certaines personnes de sa maison. Pourrait on pensé, qu’elle, Sylvina Oro ne se plaisait pas le moins du monde dans sa maison aux serpents ? Au contraire, elle était épanouie, mais ne semblait visiblement pas attiré par le fait de vouloir se lier d’amitié avec des filles qui trouveraient la moindre faille pour vous poignarder dans le dos.

Bref, la jeune fille était là bien tranquille observant le vide. Des élèves entraient au compte goutte. Il n’y avait pas encore de trace de la Directrice ni même d’autres professeurs.
Qu’importe il fallait attendre … Le brouhaha était de plus en plus fort. Discutions, rires, hurlements … Pfff Pitoyable.

Alors que la blonde observait avec grand intérêt sa fourchette dorée, elle sentit une présence à ses côté. Puis une bouche se collé sur sa joue, et enfin un bras s’entourant autour de sa taille. Ses yeux bleutés se tournèrent vers le garçon qui avait osé poser ses mains sur elle. Un de ses nombreux amants . Roh bon sa dernière conquête dirons nous.

Ses yeux foudroyèrent le jeune homme sur place. La main de la jeune femme vint se poser sur celle de son voisin et la dégagea d’un geste tout sauf doux. Dans un murmure à peine audible elle cracha.

Je t’avais dit que je voulais plus te voir … Dégage de là.

Mais comme si elle lui avait dit Je t’aime, l’imbécile l’embrassa sur la bouche. Alors qu’elle allait lui asséner une magistral claque, un bruit de pas se fit entendre. Elle détourna la tête et vit que la directrice, ainsi que la directrice adjointe arrivaient ensemble … Bien que ça aurait semblé naturelle à l’époque de Dumbledore, le directeur et la directrice adjointe. Aujourd’hui ce tableau était plus que bizarre. Une main se dirigea vers sa cuisse, mais celle-ci fut vite éjecté.

Crois moi que tu vas le regretter …

Alors que la directrice prenait place à son fauteuil. Prisca Darkane prit la parole. Il fut alors question d’un ordre nouveau, de décrets, de choses et d’autres. Des mots couverts pour nous apprendre que désormais, sur Poudlard régnerait tyrannie … Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la blonde. Cela rappelait vaguement l’époque d’Ombrage. Mais elle sentait que cela allait être plus dur. Mais …

Oui il y avait un Mais … La directrice. Jamais elle ne laisserait faire ça. Sylvina ne la connaissait que trop pour savoir que jamais elle allait laissé la place à la prof d’Art Sombre faire tout ce qu’elle souhaite au château.
Mais rien, pas de grimace, pas d’antipathie sur le visage. Comme si tout cela, elle … l’approuvait. Que c’était-il passé durant son absence ?

Ho et puis qu’importe. Son sourire s’épanouissait sur son visage. Bien que la vie sera dure, il y aura bien quelques avantages pour ceux qui se rangeraient du bon côté non ?
Avec attention elle écoutait la fin du discours …

l arrivait parfois que Prisca Darkane doute de ses choix. Ces décisions en matière de sorcière de mère et de mangemort. Sa tante disait que c’était le propre des Serdaigle de remettre les tout et n’importe quoi en question, qu’ils aimaient se torturait l’esprit.

Quelque fois Prisca se demandait si entrer au service de Voldemort n’avait pas été une erreur. Ce n’était pas une question de conscience ou d’idéologie mais plutôt de pratique et de finitude. Le maître était un grand sorcier mais il était profondément égoïste et égocentrique. Prisca était persuadé qu’au fond de lui, le seigneur des ténèbres se fichait de la grandeur des sorciers . Tout ce qu’il importait au mage noir était d’augmenter sa puissance et son influence. Il voulait voir plier le monde magique et moldue à ses pieds. Il avait fie du reste mais avait trouvé parmi les sang purs les alliés (et dégénérés) qui pourrait servir ses envies de puissance.

Prisca n’était ni idiote ni fanatique comme Bellatrix Lestrange qui vouait un culte sans fin ni fondement au seigneur des ténèbres. Pauvre diable tourmenté que cette sorcière talentueuse, certes mais folle a lier. Prisca s’était toujours défendue de devenir ainsi. Un pantin misérable entre les mains du Maître. Bah ! On pouvait se bercer d’illusions n’est ce pas ? Sa vie et celle de son fils était bel et bien entre les mains du mage noir. Comme les autre,s elle était sa chose, sa marionnette. Personne ne pouvait le défier ! Personne !

Prisca avait vu revenir Black… ou plutôt une pseudo black… brisé, corrompue par Voldemort. Le maître l’avait détruite pour mieux pouvoir le modeler par la suite. Elle était revenu soumise, mangeant presque dans la main de Darkane, gobant tous ses mensonges. C’était effrayant de génie. Le seigneur des ténèbres était un artiste. Un artiste du mal. Et Prisca fut heureuse d’être a côte du diable que sur son passage.

La grande salle était pleine. Les élèves étaient venu accueillir leur directrice, de leur plein gré ou non. Prisca marchait a côté de la directrice quand elle attendit une conversation a la table des serpentard. >Elle vit la jeune Sylvina entrain de se faire sucé la face par un jeune homme sans discrétion. Prisca le fusilla du regard avant de continuer son chemin.

Sur l’estrade, elle prit parole. Elle dit d’abord un discours hypocrite sur sa joie de revoir Black a pleine santé reprend son poste de directrice (la bonne blague). Elle exhorta les élèves au travail et a la discipline. Les temps étaient durs et forçaient a prendre de nouvelles mesures pour « protéger » les jeunes élèves de Poudlard. Un nouveau règlement allait être mis en place pour permettre un meilleur fonctionnement et une sécurité garantie à tous.

Dans l’assistance, Prisca remarqua que certains élèves n’approuvaient pas ses dires. Elle mémorisa les noms pour s’occuper d’eux plus tard. D’autres par contre semblait approuvait dont une jeune femme que Prisca avait déjà remarquer quand elle enseignait encore les forces obscure : la jeune Sylvina Oro. Intéressant. Elle finit son discours et alla s’asseoir près de la directrice.

C'est fou comme certains jours qu'on pense ordinaires peuvent devenir les pires de notre existence...
Comment se fait-il que du jour au lendemain tout puisse changer radicalement, que les piliers qu'on pensait indestructibles s'effondrent en un claquement de doigts....

L'adolescence... A la fois la plus belle et la pire époque que l'être humain traverse! Faite de découvertes, de rébellion et d'une construction de sois... Susi vivait cette période plutôt bien, chaque jour était une découverte... Observer les autres, leur façon d'agir, de penser était une aventure de tous les jours. La Gryffondor aimait rire de ces attitudes qu'elle trouvait tellement futiles et irréfléchies.
Bien que respirant la joie de vivre et passant pour une folle ou une gamine aux yeux des autres, il n'y avait pas plus mûre qu'elle... La jeune fille aimait cacher son jeu, elle voulait que les autres cherchent plus loin que l'image qu'elle montrait, bien que ce fut clairement une partie de sa personnalité. Elle voulait qu'on mérite son amitié, la connaître vraiment était unpeu un parcours du combattant... Mais elle aimait se dire que ce dur labeur qu'elle faisait endurer aux autres valait la peine.

Pourtant, aujourd'hui, elle n'allait pas imaginer qu'elle allait casser son image de fille tout sauf sérieuse. Ce soir, elle allait se livrer corps et âme. La rouge et or allait prouver à la face du monde qu'elle méritait sa maison plus que personne. Susi allait pour une fois, faire preuve d'un courage que peu possédaient.

Comment à son habitude, la jeune fille se dirigeait vers la grande salle pour y prendre le repas du soir. Un flot d'élèves à ses côtés se dirigeaient vers leur table respective. Susi prit place à la table des Gryffondor, adressant un signe de main par-ci, un sourire par-là. Elle connaissait plein de monde, mais restait assez solitaire, une façon de se protéger en quelque sorte...

Puis vint le moment du discours... Le retour de Black était enfin arrivé! Mais au lieu de prendre la parole, l'ancienne directrice semblait effacée, la seule star ce soir était Darkane. Elle entreprit d'expliquer aux élèves les changements à venir et exprima une espèce de fausse joie quant au retour de Black. Kyarah reprendrait sa place, ce que Susi trouva plus que bizarre... Tout n'était que mascarade, et ce discours hypocrite à souhait mit la jeune fille hors d'elle... Elle observa les autres élèves qui ne réagissaient pas... Certains professeurs semblaient exaspérés... et les Serpentards jubilaient...

Susi se leva et prit la parole :

Pourquoi Voldemort ne vient-il pas carrément enseigner ici? Dites moi ce que Poudlard va devenir franchement? Vous essayer de nous transformer en parfais petits esclaves pour servir sa majesté face de Serpent? Non mais honnêtement, pourquoi ne pas dire haut et fort que toutes ces nouvelles mesures vont servir à nous contrôler entièrement et à faire de nous de parfait petits toutous!

Elle se tourna vers Black et les professeurs

Et vous allez laisser faire ça... Franchement je me demande bien dans quelle espèce d'école on est! Nos professeurs sont des lâches, la directrice n'est plus que le reflet d'elle même...

Son regard se posa alors sur les élèves, elle balayait la salle, les yeux brillants, au bord des larmes...

Donc nous, on ne peut rien dire... On doit dire Amen à tout, parce qu'on est trop jeune pour avoir un avis... Parce que de toute façon si on est pas contents, elle nous fera retrouver la raison...

Song

Son retour était fêté par un banquet. L'effervescence ou l'ennuie. La joie ou l'indifférence. La curiosité et le mépris. Toutes sortes de sentiments étaient au rendez vous.

Mais Kyarah marchait, la tête haute, le visage fermé, ne lançant que quelques regards aux élèves autour d'elle. Et enfin, elle prit place sur son fauteuil à haut dossier, et Prisca s'assit à ses côtés. Son regard couleur encre balaya la Grande Salle. Elle ne pouvait mettre aucun nom sur ses visages qui, tous, la regardaient. Un mois d'absence inexpliquée avait fait naître les rumeurs les plus folles.

Ce fut Darkane qui prit la parole. L'heure d'un Poudlard sous le contrôle total de l'Inquisitrice avait sonné. Et l'amnésique qu'était Kyarah approuvait complètement. Mots tabous, couvre feu et bons nombres d'autres décrets allaient être mis en place dans les jours prochains. La tyrannie, la dictature. Et en tête de tout ça : Prisca et Kyarah. Qui aurait cru, avant sa perte de mémoire, que Black allait s'entendre à merveille avec sa pire ennemie? Personne, pas même elle. Mais le lavage de cerveau avait bien marché, la preuve...

Une jeune fille se leva à la table des Gryffondors et la Brune arqua un sourcil. Quelle audace. Quelle courage. Quelle... stupidité. Voilà qu'elle se révoltait la p'tite dame. Et elle insultait sans scrupule son Maître. Prisca sera ses poings d'une telle force qu'elle pouvait facilement s'en péter les jointures, tandis que Kyarah, elle, ne semblait pas affectée par ses insultes. La Rouge et Or avait raison, elle n'était plus que le reflet d'elle même.

D'un geste impérial, elle fit signe à Prisca de ne pas intervenir. C'était elle la Directrice, c'était à elle de régler le problème, c'était elle qui devait lui faire ravaler son venin. Pas de révolution. Pas de révolte. La discipline. Black laissa traîner un long silence dans l'atmosphère, prit son verre et le porta à ses lèvres, avant de le reposer et de se lever avec douceur.

" Mademoiselle. Vous semblez si sur de vos... propos."

La Brune fit le tour de la table, descendant la marche, et vint lentement se placer au bout de la table des Lions, légèrement penchée en avant, les paumes des mains à plats sur le bois.

" Bien... bien... Vous avez épaté la galerie, vous devez être fière, petite impertinente. Vous avez des arguments, certes, mais prouvez donc qu'ils sont valables! Et vous le ferez demain soir, en retenu. "

Sa voix était doucereuse, mielleuse à souhait. Le ton changea de volume, s'adressant alors à toutes les tables à présent, marchant de parts et d'autres, ses mains éternellement joints dans son dos.

" La di-sci-pli-ne ! Effectivement, vous n'avez pas à donner votre avis! Les élèves doivent rester à leurs places, obéissant alors à leurs professeurs. "

" Les paroles de cette jeune fille n'ont aucun sens. Croire à de telles sornettes ne serait que pure folie. Et je vous déconseille fortement de suivre son exemple. "

" Depuis trop longtemps, Poudlard est dans la décadence. La discipline et le respect sont des valeurs qui ont été mise à l'écart. Avec le professeur Darkane, nous avons choisi de changer cela!"

Bien, le petit toutou de Lord Voldemort faisait du bon boulot, Kyarah disait exactement ce que Darkane voulait entendre, ce qu'il fallait qu'elle dise. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle y croyait, vraiment. Aveuglée par sa perte de mémoire, la jeune femme ne voyait pas qu'elle livrait SON école aux Mangemorts, non elle ne le voyait pas, et elle oeuvrait même pour cela.

Doux sourire au coin des lèvres.
Doux discour qui venait bercer ses oreilles. Enfin, il y allait avoir un peu d'action. Que tout se retourne contre eux. Les serpents étant bien trop surnois, bien trop intelligent à leur manière pour se laisser prendre dans les filets de la tyrannie.

Une nouvelle fois une main aventureuse se glissa sur sa cuisse. Grand claquement. La main de la blonde venait de s'abattre sur la joue de son "copain".
La colère se lisait dans ses yeux. Dans un souffle elle lui dit.

Je t'avais dit de me lâcher.

La prochaine fois, elle fera subir un sortilège d'oubliette à sa conquête. Ils étaient parfois collant et lui en particulier. Il pensait naivement qu'ils resetraient ensemble toute leur vie. Non mais quelle idée stupide. Sans le savoir, le bruit de la claque avait résonné dans toute la grande salle. Avant qu'une petite rouge et or insignifiante prenne la parole.

Elle déblatera un discours des plus risible. Mais aussi des plus dangereux pour elle. La pauvre, si l'on peut dire ça. On ne la lachera pas après tel discours. Surtout devant Darkane.
Alors que la serpent pensait que la directrice adjointe allait intervenir, la directrice lui fit signe de se taire.

Mademoiselle Black allait surement approuver ces paroles ... Ou pas.
Surprise que voilà. Que lui était il arrivée durant toute cette absence. Elle avait tellement changer.

Sur le visage de la blonde se lisait la surprise, puis beintot l'amusement. Si elle était toutes les deux dans un état de tyrannie avancé ... Pourquoi pas. Il allait y avoir du sport. Ou de la disicipline celon les dires de Black.

Sans en avoir réellement conscience ou pas ... Sylvina se leva, et ses deux mains s'entrechoquèrent les une contre les
autre. Un sourire victorieux s'affichant sur ses lèvres. Après quelques regards ébettés, quelques moqueries, la septième année fut rejoint par d'autres serpentards.

Le jeu allait commencer ...

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